Spatialités et temporalités palestiniennes #11: Sociohistoire des diplomates palestiniens

Mercredi 1er avril 2020
14h-16h00
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

En Bus:
Aix-Press A- direction Saint Mitre, arrêt Thermidor
Ligne 8 – Direction Margueride, arrêt Horloge

Introduction à une sociohistoire des diplomates palestiniens

Romain Damien, Ater en science politique, CHERPA, Sciences Po Aix

L’échec de la diplomatie palestinienne à s’imposer face au « plan du siècle » de Donald Trump souligne les limites d’une stratégie internationale élaborée depuis plusieurs décennies par les dirigeants de l’OLP et ce malgré l’élargissement de la reconnaissance de l’Etat palestinien. Cette reconnaissance est le fruit de négociations politiques mais aussi d’un long travail de représentation auprès des différents Etats et institutions internationales. Mon travail de thèse porte sur des acteurs souvent oubliés des sciences sociales de ce processus : les diplomates palestiniens.
L’objet de ma recherche est notamment de reconstituer la sociohistoire de ces porte-paroles de la cause palestinienne à l’international à travers la question de la professionnalisation de cette activité de représentation. En retraçant leur parcours, je tente de démontrer que le rôle de ces représentants ne se limite à celui d’intermédiaire mais qu’ils participent directement à la construction de la représentation politique du peuple palestinien. Dès lors, l’un des enjeux de ma thèse que je présenterais à ce séminaire est de s’interroger sur les effets de la professionnalisation de ces diplomates sur la représentation de la cause palestinienne à l’international.

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih

Ce séminaire interroge les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agit de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforçons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Image : Ezzedine Kalak (à gauche), représentant de l’OLP à Paris, avec plusieurs cadres de l’OLP pendant l’Exposition internationale pour la Palestine à Beyrouth en mars 1978
Source : Barthe, Benjamin, « L’art de la guerre selon l’OLP », Le magazine du Monde, 8 septembre 2018, p. 95