Giovanni Ambrosio – Please do not show my face

Giovanni Ambrosio
Please do not show my face

« Please do not show my face I’m tired I look older than I really am when I call my family I tell that everything is fine »

Sébastien Louis, enseignant d’Histoire à l’Ecole Européeenne de Luxembourg 1, m’invite à l’accompagner dans son voyage scolaire à Dunkerque et Calais. Tu pourrais faire des portraits. Des visages de migrants? Pourquoi je suis ici?

Ce n’est pas une série sur la migration, sur les migrants, dont finalement je sais assez peu. Je voudrais que ce soit une réflexion sur ce que cela pourrait vouloir dire connaître quelque chose, la représenter, que ce soit un une manière de juger (to procees, comme en informatique) mon regard, ma capacité d’établir une relation avec le réel. Je ne sais pas faire autre chose que cadrer des formes dans une autre forme, celle du viseur. Puis-je raconter comment nous avons traversé des frontières? Il y a-t-il autre chose qu’une obsession formelle? Chapitres : 1. Europe. Nouveaux quartiers, parking, anciens sites industriels. 2. Tout est question de seuils et de frontières. 3. Espaces. 4 Archéologie. Dans les camps. Gens. Abris temporaires. Traces, empreintes. 5. Je suis obsédé par les formes. 6. Post photographie : l’outil clarté utilisé pour transformer une image plate en une composition spectaculaire.

Né à Naples, en Italie, en 1978, et basé à Paris. J’aime le sentiment d’être un étranger. Mon travail consiste essentiellement dans la traversée de seuils. J’ai appris la photographie à Naples, avec le cours de Photographie et Désir de Sergio De Benedittis, à l’Atelier Nigma Fotografi et plus tard j’ai été étudiant du Département de Photographie et Art Contemporain de l’Université Paris VIII. Mon parcours d’études principal s’st déroulé en littérature française et portugaise à l’Université de Naples l’Orientale. En France j’ai obtenu le diplôme du Dea de Cinéma, littérature et Société de l’Université Paris X Nanterre. Après avoir été enseignant d’italien langue étrangère, je me consacre entièrement à la photographie et à la recherche artistique depuis 2010. Mon travail personnel est basé sur l’exploitation de genres classiques de la photographie d’art auxquels je fais d’habitude référence en latin: effigies, spatium, argumenta, naturae mortae, abstracta. La photographie est l’une de mes matières préférées: elle est pas chère, facile à travailler et grâce à sa nature électronique, elle peut être infiniment remodelée. Je développe également un corpus de travaux basés sur un geste pictural minimaliste dans lesquels la photographie intervient en dernière analyse pour sédimenter toutes les matières que je rencontre: papier, peinture, poussière, déchets, liquides. D’autre part je travaille à des commandes en photographie, graphisme et communication. J’appelle cela le Studio. C’est pour moi aussi un endroit où je peux me confronter à des matière visuelles qui pourront alimenter ma recherche personnelle.

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