Spatialités et temporalités palestiniennes #2: Le texte littéraire comme rhizome spatio-temporel

10h30-12h30
Mardi 18 décembre 2018
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih

Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Le texte littéraire comme rhizome spatio-temporel

Béatrice Bottomley, Master du Département d’études moyen orientales (DEMO), Aix Marseille Université
La construction du temps et de l’espace dans ‘An al-bilād wa-l-fanādiq, (Sur le pays et les hotels), de Raji Bathish.

‘An al-bilād wa-l-fanādiq (Sur les pays et les hôtels) est un recueil de nouvelles de l’écrivain palestinien contemporain Raji Bathish, édité en 2006. J’aborde la déconstruction du temps chronologique qu’il opère au travers de cette collection de nouvelles et à l’intérieur même de chaque nouvelle. Partant des temporalités vécues que décrit l’auteur d’’An al-bilād wa-l-fanādiq je m’interroge sur leur enchevêtrement et sur leur dimension hétérotopique. A partir de cette analyse, je développe une réflexion autour du caractère rhizomique de l’espace-temps d’ ‘An al-bilād wa-l-fanādiq et sa capacité à contester les constructions de l’espace et du temps portées par les récits hégémoniques dans les espaces israélo-palestiniens.

Photo: Beatrice Bottomley