Spatialités et temporalités palestiniennes #7: La Palestine, une question ?

10h30-12h30
Mardi 21 mai 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

La Palestine, une question ?

Musa Sroor, historien, Université de Birzeit
Retour sur les écrits des ulémas du Proche-Orient au début du XXe siècle

L’objectif de cette étude est de mettre en exergue le regard et le positionnement des savants religieux musulmans (les ulémas) du Proche-Orient au début du XXe siècle vis-à-vis de la question de la Palestine et de sa place dans l’historiographie de la région. Cette recherche permettra également de faire la lumière sur les attitudes de ces mêmes ulémas face à différentes mutations qu’a connue la Palestine durant cette période. À titre d’exemple, nous étudions, à l’égard de la perspective des ulémas proche-orientaux, le changement du statut de la Palestine qui se transforme d’une province de l’Empire ottoman à une région sous occupation britannique dans l’attente de l’application du projet sioniste et de la création d’un État pour les juifs.
L’hypothèse de cette étude part du principe que la question palestinienne n’avait alors nullement suscité l’intérêt de ces ulémas. Cette indifférence peut s’expliquer non seulement par le silence des ulémas à l’égard de la situation en Palestine mais aussi par leur consentement à abandonner la Palestine aux mains des sionistes.

Image: Mufti of Jerusalem 1929, N Lavsky , Wikimedia Commons