Olga Kisseleva
Arctic Conquistadors
Carte interactive
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Arctic Conquistadors est une carte interactive du Pôle Nord, générée en temps réel. En pistant les entreprises qui s’installent quotidiennement dans la région polaire, ce programme original, développé par Olga Kisseleva en collaboration avec des chercheurs en géopolitique, met en perspective les conflits économiques possibles de ce nouvel Eldorado. L’artiste a construit un programme qui analyse les situations en temps réel et qui fait apparaître les entreprises sur la carte de l’Arctique là où elles sont en train de s’implanter.
Sur l’écran, une carte de l’Arctique. Des logos de groupes majoritairement pétroliers comme Shell, Esso, Total, Tschudi, y apparaissent au fur et à mesure. Le rythme s’accélère, les logos se superposent de plus en plus vite, s’empilent, s’amassent jusqu’à déborder de l’écran : le programme se met à délirer tout seul. A la fin, ça explose, ça ne devient plus supportable. Cette oeuvre est une mise en garde contre les risques qui guettent cette région riche en réserves de pétrole et encore peu exploitée. Aprés les guerres de religion, les guerres d’empires, les guerres politiques, on assiste aujourd’hui à la guerre des marchés entre multinationales. La plupart des problèmes politiques découlent de ce nouveau partage du monde.
Source : www.ressource0.com
Olga Kisseleva fait partie de cette première génération de la Perestroïka, qui a fait tomber le mur de Berlin et lever le rideau de fer. Ses installations, ses photographies, ses vidéos et ses peintures traitent du mélange des cultures, de la mixité des langages, des nouvelles technologies, de la mouvance des rapports sociaux.
Dès le début des années 1990 Olga Kisseleva intègre, sur invitation de la Fulbright Foundation, une équipe de créateurs qui travaillent sur le développement des technologies numériques aux États-Unis. Elle séjourne notamment à l’université Columbia de New York et à l’université de Californie, où elle participe à l’aventure des premières start-up de la Silicon Valley.
En conclusion de ce travail universitaire, elle soutient en 1996 sa thèse de doctorat sur les nouvelles formes d’hybridation, rejoint l’Institut des hautes études en arts plastiques à Paris, et ensuite l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est fondatrice du laboratoire Art&Science, qui joue un rôle pionnier dans le domaine de la création contemporaine de recherche, et de réflexion sur les formes de création émergentes.
L’œuvre d’Olga Kisseleva entremêle des actions qui se déroulent dans les milieux urbains ou en réseau avec des interventions dans les galeries et musées. Elle a été notamment présentée au Centre national d’art contemporain (Moscou, Russie), à l’ARC (Paris, France), à Kiasma (Helsinki, Finlande), au musée Reina Sofía (Madrid, Espagne), dans les biennales : Biennale de Venise, Biennale d’Istanbul, Biennale de Dakar, Biennale de Tirana, Biennale de Rennes et Biennale de Moscou1…
Le travail artistique d’Olga Kisseleva fait partie de nombreuses collections. Son œuvre est notamment intégrée aux collections suivantes : Centre national d’art contemporain (Moscou, Russie), Musée Russe (Saint-Pétersbourg, Russie), CNEAI (Chatou, France), Fonds municipal d’art contemporain de la ville de Marseille, Fonds municipal d’art contemporain de la ville de Paris, FRAC Aquitaine, FRAC Languedoc-Roussillon, MOMA de New York, musée d’art contemporain de Moscou, musée d’art contemporain Pecci (Prato, Italie) et Fine Art Foundation (New York).
Olga Kisseleva est représentée par la galerie Rabouan Moussion Paris.
Source : Wikipedia