rencontre avec Maryse Artiguelong,
secrétaire-adjointe de la Ligue des Droits de l’Homme
mardi 20 mai, 18h15
Institut d’Études Politiques
25, rue Gaston de Saporta
Aix-en-Provence
L’homme n’est pas du tout passionné par la liberté, comme il le prétend. Beaucoup plus constant et profond est son besoin de sécurité, de conformité, d’adaptation, de bonheur, d’économie des efforts. Il est prêt à sacrifier sa liberté pour satisfaire ces besoins. Certes, il ne supporte pas une oppression directe. Mais seul lui est intolérable le fait d’être gouverné de façon autoritaire. Cela, non pas parce qu’il est un être libre mais parce qu’il désire commander et exercer son autorité sur autrui. Finalement, il a bien plus peur de la liberté authentique qu’il ne la désire.
Ce propos de Jacques Ellul invite à redéfinir la notion de liberté et même la démystifier. Or pour comprendre comment la liberté est d’autant plus bafouée que son nom est invoqué, il importe de questionner l’histoire.