La Fin des Cartes ? Colloque et parcours d’expositions

L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne organise un colloque international et, en partenariat avec Kareron, un parcours d’expositions conçu par Isabelle Arvers. Ces deux temps forts de la Biennale Némo viennent conclure le programme art et recherche La Fin des Cartes ? Territoires rêvés, territoires normalisés, initié en 2013. La Fin des Cartes ? débute à Paris le 18 novembre avec un vernissage à l’Espace des Arts sans Frontières qui inaugure ainsi le parcours d’exposition. Le colloque international a lieu les 19 et 20 novembre à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville. Un pré-vernissage aura lieu le 12 novembre au Shakirail, le parcours d’exposition continue ensuite à l’Espace Khiasma, Immanence, et à l’École Nationale d’Architecture de Paris-Belleville.

1 – Colloque international

École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, 19-20 Novembre 2015, 9h – 18h
60 Boulevard de la Villette, 75019 Paris
La Fin des Cartes ? Territoires rêvés, territoires normalisés, est un projet de recherche interdisciplinaire, à la croisée des chemins de la recherche scientifique et de la pratique artistique. La Fin des Cartes ? vise, à l’heure de la multiplication des procédés cartographiques 2D et 3D, à questionner la représentation des territoires tant d’un point de vue esthétique, technologique, scientifique, que politique et urbanistique.
Le colloque se déroule sur deux jours et réunit des anthropologues, des architectes, des géographes, des artistes, des commissaires d’exposition, des doctorants, autour de présentations, tables rondes et conversations. La carte sera ici envisagée à la fois comme un outil critique et comme objet de réflexion sur le monde contemporain et ses territoires., qu’il s’agisse de cartes ou de plans, de vues d’en haut ou de manifestations sensibles du territoire, de visualisation de données ou de traces de déambulations.

2 – Parcours d’expositions

Le parcours se compose de deux expositions conçues par Isabelle Arvers, et de trois autres expositions associées au programme de La Fin des Cartes ?

Le Shakirail, du 12 au 22 novembre, vernissage le 12 novembre, 72 rue Riquet, Paris 18e
Espace des Arts sans Frontières, du 18 au 23 novembre, vernissage le 18, 44 rue Bouret, Paris 19e.

Commissariat Isabelle Arvers : « Une exposition conçue comme un parcours entre différents lieux pour inviter le public à la déambulation et former la cartographie d’un territoire à se rapproprier collectivement. Un parcours au sein de cartes, plans, maquettes, installations, ateliers et promenades, pensés comme autant de réponses aux questions posées par le projet de recherche La Fin des Cartes ?.

La question du point de vue confronte celui des robots, des drones, des caméras de surveillance avec le point de vue de ceux qui habitent ces territoires. Entre cartographie subversive et cartographie subjective, les travaux présentés apportent un regard critique sur les nouveaux modes de représentation des machines de vision et offrent une alternative à cette mise à distance en redonnant la main à ceux qui vivent ces espaces par le biais de la cartographie participative, sensible et vécue. »

Expositions associées :

École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, exposition IPRAUS/UMR AUSser, du 16 au 30 novembre, vernissage le 19
60 Boulevard de la Villette, 75019 Paris – Explorations figuratives. Nouvelles lisibilités du projet, Espace Mc Cormick, Mezzanine basse

Espace Khiasma, du 15 octobre au 10 décembre, 15 Rue Chassagnolle, 93260 Les Lilas –
Les propriétés du sol. Commissariat : Olivier Marboeuf

Immanence, 19 novembre au 19 décembre, vernissage le 18 novembre, 21 Avenue du Maine, Paris 15e – De passage : le voyage à l’œuvre, une exposition en trois étapes : Mexico, Berlin, Paris. Commissariat : Caroline Perrée & Cannelle Tanc

Avec la participation du DICRéAM
Avec le soutien d’Arcadi Île de France / Fonds de soutien à l’initiative et à la recherche

Toutes les informations sur www.lafindescartes.net
Contact : lafindescartes@gmail.com ; contact@kareron.com

« Frontières et migrations » à Genève : chercheurs, praticiens et artistes croisent leurs regards

Du 16 au 24 septembre 2014
Conférences, expositions, film et théâtre

Plus d’informations sur l’événement sur le site de l’Université de Genève

lire le compte-rendu des événements par Daniel Meier (CNRS-Pacte/Euroborderscapes – Grenoble)

Expositions :

Photographies et cartes, avec notamment Cartographies traverses, présenté lors de la première exposition de l’antiAtlas au Musée des Tapisseries

Cartographies traverses est un dispositif à la croisée des sciences humaines et de l’art, issu d’un atelier de cartographie expérimental et participatif. Cet atelier a réuni à Grenoble, entre mai et juin 2013, douze voyageurs, alors demandeurs d’asile ou réfugiés, trois artistes, Fabien Fischer, Lauriane Houbey et Marie Moreau, association ex.C.es, deux chercheuses en géographie, Sarah Mekdjian et Anne-Laure Amilhat-Szary (Laboratoire PACTE-Projet EUborderscapes), Coralie Guillemin à l’organisation et Mabeye Deme à la photographie.

Voyageurs, artistes et chercheurs abordent la cartographie comme une technique créative de relevés d’expériences. Les cartes produites avec et par les voyageurs évoquent des souvenirs de parcours et d’épopées migratoires. Cartographies traverses est à la fois un atelier, un terrain de recherche, une installation.

Théâtre :

con t(r)atto, cie Autonyme | installation photographique vivante

con t(r)atto est un projet artistique multidisciplinaire né des recherches de la géographe Cristina Del Biaggio et du reportage photographique « Beyond Evros Wall » réalisé en parallèle par Alberto Campi. Tous deux ont parcouru la route suivie par les migrants de Istanbul à Patras, en passant par Athènes, et en s’arrêtant dans la région de l’Evros, là où les autorités helléniques ont construit un mur, espérant arrêter le flux de migrants. À partir des images, des notes et des sons récoltés sur le terrain, les comédiens et metteurs en scène Stefano Beghi et Maika Bruni ont créé une performance, con t(r)atto. Le public est convié à un voyage à travers l’exposition photographique. Le jeu masqué et la performance des acteurs interrogent le public sur les différentes facettes de la notion de frontière. Ainsi, con t(r)atto rappelle que le vécu des migrants est un sujet universel, quelles que soient les latitudes.

Plus d’information sur galpon.ch

Subtle Technologies Festival à Toronto: Joana Moll présente « AZ:Move and get shot »

Le 17ème festival annuel Subtle Technologies Festival se déroulera entre le 20 et le 31 mai 2014 à Toronto.

Rassemblant l’art, la science et le Do It Yourself, le festival s’intéresse aux outils et techniques qui tirent parti du savoir commun et de la créativité. Le thème de 2014 est « Open culture ». Le festival célèbre la façon dont les artistes et les scientifiques utilisent les outils et techniques pour exploiter le pouvoir collectif, le savoir et la créativité des citoyens.

Joana Moll présente AZ:Move and get shot durant l’exposition Open access, le 23 mai (7h – 21h)
Hall du bâtiment Architecture, Université Ryerson, 325 Church Street, Toronto

William Walters – Aeroplanes and Deportation

William Walters, Carleton university

Aeroplanes and Deportation
Conférence organisée par Martina Tazzioli (postdoc Lames LabexMed) dans le cadre du séminaire LAMES’ Migrations et crises. Discutants: Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Martina Tazzioli (LAMES/LabexMed, AMU)

10 Mai 2016, 2.00-5.00 pm, salle PAF (MMSH)

Image : Jean Pierre Cassarino, Réseau des accords bilatéraux liés à la réadmission, 2013

Séminaire migrations et crises

Conférence de William Walters Carleton University)
10 mai 2016, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme
organisée par Martina Tazzioli (post-doctorante LAMES LABEXMED) dans le cadre du séminaire du LAMES Migrations et crises

Discutants : Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Martina Tazzioli (LAMES/LabexMed, AMU)

Schéma Jean Pierre Cassarino, Réseau des accords bilatéraux liés à la réadmission, 2013

Gaza inédite

Journées Internationales scientifiques et culturelles – 17 / 21 Mars 2016 – Paris / Marseille

Télécharger le programme PDF

Evénement transdisciplinaire mêlant histoire, enjeux contemporains, cinéma, arts plastiques et musique, « Gaza inédite » se tient en France à l’Institut du Monde Arabe, à l’Institut des Cultures d’Islam, à la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) ainsi qu’au Mucem (Marseille) du 17 au 21 mars 2016. Il est organisé par l’Institut français de Jérusalem et l’Institut français du Proche-Orient (IFPO Territoires palestiniens), afin de révéler une Gaza méconnue.

En dépit d’un blocus de plus de huit ans et d’assauts répétés, la Bande de Gaza continue à vivre, survivre et créer. Micro-territoire au milieu d’une région en tourment, Gaza fait partie intégrante de l’avenir de la Palestine, tout en présentant des dynamiques sociales, culturelles et des stratégies de résistance qui lui sont propres. Centrale pour la question nationale palestinienne et pour l’évolution du conflit israélo-palestinien, Gaza l’est aussi pour comprendre nombre de problématiques auxquelles les sociétés arabes et musulmanes sont confrontées.

Un colloque fera ainsi état des travaux les plus récents sur la Bande de Gaza et des enjeux scientifiques, en soulevant les questions méthodologiques relatives à la production d’un savoir dans un contexte de guerre, d’accès restreint au terrain et de fermeture des frontières. La marginalisation progressive de la Bande de Gaza et de ses habitants coupés de leurs relations avec l’extérieur a en effet abouti à la méconnaissance d’une histoire sociale, politique et culturelle pourtant particulièrement riche. Le bouclage maintenu autour de Gaza a rendu quasi impossible les études de terrain nécessaires pour produire de la connaissance sur la période très contemporaine, et au-delà pour élaborer des politiques.

Le colloque, un débat réunissant des acteurs de la société civile gaziote et des tables rondes et conférences consacrées à l’art et à la culture permettront de témoigner de la grande vitalité artistique et citoyenne de la Bande de Gaza avec l’émergence de nouvelles scènes culturelles, le rôle accru des médias et des réseaux sociaux, contrairement à l’image réductrice véhiculée. Vidéastes, photographes, peintres, musiciens, réalisateurs continuent à créer. A travers leurs images et leurs paroles, ces artistes font résonner leurs messages au-delà des frontières. Ils révèlent leur terre natale sous un autre jour dans des conditions de création et de circulation très contraintes.
Gaza inédite réunira pendant 4 jours à Paris et à Marseille des intervenants d’horizons différents : des chercheurs (archéologues, historiens, politologues, sociologues, anthropologues, économistes) mais aussi des journalistes, des diplomates, des artistes, des humanitaires, des politiques, des citoyens engagés de Gaza, de Cisjordanie, de France, d’Europe et des Etats-Unis.

Responsables scientifiques : Stéphanie Latte Abdallah et Marion Slitine

Le Chercheur et ses doubles

Ouvrage sous la direction de Kantuta Quirós Aliocha Imhoff Sandra Delacourt Katia Schneller Vanessa Théodoropoulou Mathieu Abonnenc Kapwani Kiwanga Otobong Nkanga Emilie Villez

Au cours de ces quinze dernières années, la figure de l’« artiste chercheur » est apparue comme une catégorie hautement valorisée par le marché et les institutions artistiques occidentales. Or, alors que les accointances entre recherche artistique et académique acquièrent une aura importante, les considérations épistémologiques et politiques qu’elles impliquent occupent encore peu de place au sein des débats théoriques. Considérées de manière générique, ces incursions artistiques sur les terres traditionnelles de la recherche sont souvent indifférenciées (comme l’indique par exemple son amalgame récurent avec la figure de l’« artiste théoricien ») et questionnent le modèle politique et économique propre à la recherche académique.

C’est dans la continuité d’une riche et passionnante table ronde qui s’est déroulée en novembre 2014 à l’Institut national d’histoire de l’art à Paris qu’est apparue l’idée du livre Le Chercheur et ses doubles. Les contributeurs réunis au sein de ce projet partagent le désir de poser un regard circonstancié et distancié sur cette question et de faire émerger une réflexion pertinente sur le sujet. Pour ce faire, chaque participant a été invité à partager l’objet de ses recherches récentes ou en cours. Ainsi, Mathieu Kleyebe Abonnenc nous parle des travaux menés dans le cadre du projet qu’il exposa en 2015 au Pavillon belge de la Biennale de Venise. Otobong Nkanga s’est quant à elle attachée à présenter les recherches qui ont conduit à la réalisation de « Landversation », exposé à la Biennale de Sao Paolo en 2014. Kapwani Kiwanga est revenue sur « Maji-Maji », exposé durant l’été 2014 au Jeu de Paume à Paris, et Émilie Villez sur l’exposition Beyond the End qu’elle a accueillie à la Fondation Kadist au cours de la même période. Le peuple qui manque a offert un panorama dense des projets curatoriaux et théoriques développés depuis la publication en 2014 de l’ouvrage Géoesthétique aux éditions B42.

B42-Chercheur-doubles-cover_scaled

Nouvelle étape de « Moving Beyond Borders » à Arcueil (94)

Moving Beyond Borders
Photo (c) Pauline Duclos

Une exposition itinérante de Migreurop et mise en scène par la compagnie Étrange Miroir. A Anis Gras – le Lieu de l’Autre, Arcueil, du 21 janvier au 6 février 2016

Interactive, multimédia et accessible à tou.te.s, l’exposition vise à lutter contre les préjugés et les idées reçues sur les migrant.e.s ainsi qu’à dénoncer les politiques de mise à l’écart des exilé.e.s jugé.e.s indésirables sur le territoire européen.

Cette exposition, mise en scène par la compagnie Etrange Miroir, s’intéresse aux parcours des migrant.e.s et pointe les dispositifs responsables de leur périlleuse traversée, dans le Sahara, en mer Méditerranée et/ou aux frontières orientales de l’Union européenne.
Dans la continuité des campagnes Open Access Now/Close the Camps et Frontexit de Migreurop, « Moving Beyond Borders » (MBB) est un outil de sensibilisation « tout public » inscrit dans une perspective à la fois militante et artistique. Elle vise à partager dix ans d’observations et de recherches sur les entraves, les injustices et les violations des droits des personnes migrantes. Elle entend aussi promouvoir une autre vision du monde, où la liberté de circulation serait garantie pour toutes et tous, et à ce titre constituer un vecteur de changement social au profit d’une société plus juste et plus équitable.

L’exposition itinérante MBB propose une approche multimédia des réalités migratoires. Des cartes, pour saisir les parcours des personnes et la façon dont les contrôles aux frontières se déplacent et s’externalisent. Des photographies, pour illustrer les conséquences d’une gestion sécuritaire de la question migratoire, telle qu’elle s’observe en Europe et au-delà. Des paysages sonores, pour accompagner et mettre en relief les supports visuels. L’exposition est constituée de cinq modules interactifs, les trois premiers touchant des réalités contemporaines, les derniers imaginant deux scenarios opposés quant aux possibles évolutions futures des politiques migratoires européennes.

Etrange Miroir, le réseau Migreurop et Anis Gras vous invitent à découvrir l’exposition « Moving Beyond Borders » (MBB) et à participer à la rencontre « La cartographie à l’épreuve de la représentation des flux migratoires » qui aura lieu le 21 janvier.

La représentation cartographique des mouvements migratoires concentre des enjeux de formes (flux, stocks) et de fonds (cohérence et disponibilité des données). La position d’un cartographe n’étant jamais neutre, les messages proposés par les cartes relatives aux migrations de populations sont aussi le reflet d’un positionnement faisant écho à l’actualité.

La rencontre sera animée par Olivier Clochard (géographe, Migrinter, Migreurop) et Philippe Rekacewicz (cartographe, Visions Carto) – auteurs d’une partie des cartes animées qui composent MBB – ainsi que par Françoise Bahoken (cartographe, Inrets) et Elsa Tyszler (sociologue, Migreurop). Elle se tiendra de 16 h 00 à 18 h 00.

ANIS GRAS – le lieu de l’autre du jeudi 21 janvier au samedi 6 février 2016
55, avenue Laplace – 94110 Arcueil
Accès RER B station Laplace-Maison des Examens
Entrée libre

Horaires d’ouverture :
L’équipe d’Anis Gras vous accueille 1h avant les soirs de représentation (voir programmation) et tous les vendredis de 12h à 18h.

Sites web :
Migreurop | Etrange Miroir | Anis Gras

Pages FB :
Moving Beyond Borders – Paris / Arcueil 2016 | Migreurop | Etrange Miroir | Anis Gras

Regarder le teaser en ligne :
https://vimeo.com/146229544

Pour plus d’informations :
Pour Migreurop : contact@migreurop.org
Pour Anis Gras : communication@lelieudelautre.fr

source : Migreurop

Résurgences ou éloge de la désexcellence, par Anna Guilló

Carton HDR

Vous êtes cordialement invités à l’exposition et à la soutenance d’habilitation à diriger des recherches en Arts plastiques et sciences de l’art d’Anna Guilló, Université Paris I – Panthéon-Sorbonne, UFR 04

Résurgences – Éloge de la désexcellence

Le vendredi 15 janvier à 14h – Galerie Michel Journiac
47 rue de Bergers 75015 Paris

Composition du jury – Mesdames et Messieurs les Professeurs :
Christine Buignet, Université Toulouse – Jean Jaurès
Miguel Egaña, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Pierre-Damien Huyghe (garant), Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Karen O’Rourke, Université Jean Monnet – St Étienne
Daniel Payot, Université Marc Bloch – Strasbourg

La soutenance sera suivie d’un pot au Bal du Pirate, juste en face.

Marges et Numérique/Margins and Digital Technologies

Journal des anthropologues, n° 142-143

Dossier coordonné par Tristan Mattelart, Cédric Parizot, Julie Peghini et Nadine Wanono
 
Lire l’introduction en anglais/Read the introduction in English

Résumé

Les enjeux sociaux, politiques, culturels et économiques que recèlent les outils numériques sont le plus souvent analysés à partir des réalités des jeunes adultes urbains les plus instruits et aisés d’Amérique du Nord ou d’Europe occidentale. L’appel à propositions pour ce numéro du Journal des anthropologues s’est inscrit à rebours de ce prisme. Nous voulions inviter à décentrer la perspective en interrogeant les défis dont sont porteurs ces instruments issus du numérique depuis les « marges ». Il s’agissait d’abord d’étudier nord-américains et européens, de cerner celles-ci dans des espaces construits comme étant à la marge du monde. Quelles formes diverses prend, dans ces espaces, l’économie liée au numérique, qu’elle se diffuse au travers des circuits formels ou informels ? Comment les individus s’y approprient-ils la variété des produits provenant de cette économie ? L’objectif était également de saisir la manière dont, tant à la « marge » qu’au « centre » du système global, des acteurs minorisés mobilisent les outils du numérique à des fins d’intervention sociale, politique, culturelle ou économique, tout en se montrant toutefois attentifs à saisir les limites de cette mobilisation.

Abstract

The social, political, cultural and economic issues raised by digital tools are usually seen from the perspective of highly-educated and wealthy young urban adults in North America and Western Europe. The call for papers for this issue of Journal des Anthropologues sought to encourage authors to take a different approach. We wanted them to problematize the challenges raised by digital technologies and their utilization ‘at the margin’. Thus, contributors were first asked to seize the significance of the digital technologies outside American and European societies or, at least, at the margins of these societies. What forms does the digital economy take in these spaces? How do individuals adopt products in this economy? Our objective was also to understand how, whether at the ‘margin’ or in the ‘centre’ of the global system, minority actors mobilize digital technologies to achieve their social, cultural and political goals, while being conscious of the limits of these mobilizations.

Frontières au Moyen-Orient

Colloque international
Lundi 12 octobre 2015
Hôtel de Ville, Paris

Un évènement CCMO en partenariat avec EUborderscapes, Mairie de Paris, PACTE (CNRS/Universités de Grenoble)

9h – 9h30 – Ouverture
Présentation et remerciements: Mairie de Paris

Introduction/Présentation: Sébastien Boussois (CCMO)/ Daniel Meier (PACTE – EUBORDERSCAPES)

9h15 : Michel Foucher
Enjeux frontaliers actuels au Moyen-Orient

9h30 Keynote Speaker: Richard Schofield (King’s College – Londres)
Boundaries and Borderlands in the Middle East: balancing materialities and representation

Panel 1

Impacts des conflits sur les espaces frontaliers
Discutant / Chair Daniel Meier (Euborderscapes)

Cyril Rousse : Frontières jordaniennes dans le conflit syrien
Diana Zeidan : La frontière comme lieu de légitimation : le Sud-Liban
Loulouwa Al Rachid : La guerre contre l’EI ou la résurgence des frontières intérieures en Irak

Panel 2 – Les espaces frontières comme enjeux politiques

Discutant/Chair Sébastien Boussois (CCMO)

Pierre Berthelot : L’enjeu hydrique dans la délimitation des frontières d’Israël
Irène Salenson : Multiples frontières de Jérusalem
Clémence Lehec : Graffitis palestiniens et frontières incorporées
Dima Alsajdeya : Un regard sur des villages palestiniens sapés par l’édification du mur de séparation

Panel 3 – Les frontières et marges des Etats face aux révolutions arabes

Discutant/Chair Stéphane Cartier (PACTE)

Clément Steuer : Rôle des frontières dans la construction des scènes politiques arabes
Sami Ben Fguira et Taher Dhif Allah : Bengardane, une ville à l’épreuve de la révolution
Ali Bensaad : Libye, reconstruction étatique et bouleversements territoriaux

Panel 4 – Etats et communautés: les usages de la frontières

Discutant/Chair Manon Nour Tannous (CCMO)

Jordi Tejel : De l’usage des frontières: le cas kurde
Rukiye Tinas : Caractère frontalier de la Turquie et impact sur sa politique étrangère
David Rigoulet-Roze : La frontière méridionale saoudo-yéménite

Participants

– Loulouwa Al Rachid , Docteure en science politique, chercheur dans le programme WAFAW au CERI-Science Po.
– Dima Alsajdeya, Doctorante en relations internationales à Paris II.
Sami Ben Fguira, Doctorant à la Faculté des Lettres et science humaines de Sfax.
– Ali Bensaad, Chercheur CNRS à l’IDEMEC (Aix-en-Provence) et à l’Ecole Française de – Rome.
– Pierre Berthelot, Enseignant, chercheur-associé à l’IPSE, membre de l’Académie de l’eau, secrétaire général du CCMO.
– Sébastien Boussois, Président du CCMO, chercheur associé à l’ULB (Bruxelles), CJB (Rabat), et OMAN (UQAM Montréal).
– Stéphane Cartier, Chercheur au laboratoire PACTE (Grenoble) et à l’IFPO (Beyrouth).
– Michel Foucher, Professeur de géopolitique appliquée, Collège d’études mondiales, Fondation Maison des Sciences de l’Homme (Paris).
– Clémence Lehec, Doctorante en géographie à la Faculté de l’Université de Genève.
– Daniel Meier, Docteur en Sociologie politique (IHEID), ingénieur de recherche au CNRS -PACTE, programme EUBORDERSCAPES.
– David Rigoulet-Roze, Enseignant et chercheur, consultant en relations internationales, rattaché à l’Institut d’Analyse Stratégique (IFAS) et chercheur associé à l’Institut européen de recherche sur la coopération Méditerranéenne et Euro-arabe (MEDEA) de Bruxelles.
– Cyril Roussel, Docteur en géographie, chercheur CNRS au laboratoire MIGRINTER
– Irène Salenson, Docteur en urbanisme, chercheur associé au Centre de recherches français de Jérusalem.
– Richard Schofield, Maître de conférences en géographie politique au King’s College (Londres), éditeur émérite de la revue Geopolitics en 1996 et co-initiateur de l’International Boundaries Research Unit (Durham).
– Clément Steuer, Chercheur en science politique, CEDEJ (Le Caire) et Institut Oriental de l’Académie des sciences de la République tchèque.
– Taher Dif Allah, Doctorant à la Faculté des Lettres et science humaines de Sfax.
– Manon Nour Tannous, Doctorante en relations internationales rattachée au centre de recherche Thucydide (Paris II, Panthéon-Assas), chercheur associé à la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France et responsable éditorial du CCMO.
– Jordi Tejel, Professeur boursier au Département d’Histoire internationale du Graduate Institute (IHEID), Genève.
– Rukiye Tinas, Docteur en science politique de l’Université de Lyon et enseignante à l’Université Eskişehir Osmangazi et  à  l’Université Galatasaray.
– Diana Zeidan, Doctorante en sociologie à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS/ IRIS).

Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui? Paris: PUF, 2015 par Anne Laure Amilhat Szary

Anne Laure Amilhat-Szary, Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui? Paris: PUF, 2015

Les frontières représentent aujourd’hui un enjeu complexe dans la vie des personnes. Elles relient et divisent, elles se font mobiles, s’individualisent aussi, laissant circuler librement certains et retenant d’autres. Qu’elles s’ouvrent ou se ferment, elles sont à la fois l’objet de politiques publiques spécifiques et une importante ressource pour les intérêts privés. Technique de gouvernement des Etats, elles constituent un levier privilégié du capitalisme marchand. Elles sont le lieu d’exacerbation des processus politiques, sociaux, économiques actuels, un laboratoire de notre époque.

Pour l’heure, les frontières internationales restent les supports d’une citoyenneté qui elle-même fonde la démocratie… Mais la façon dont nos limites vacillent met en évidence le devenir incertain de nos systèmes politiques. Comprendre ce qu’est une frontière aujourd’hui, c’est ainsi interroger l’avenir de nos sociétés et reformuler notre relation au monde.

164 pages, 14 euros

Géographe, Anne-Laure Amilhat Szary est professeure à Grenoble. Membre de l’IUF, elle travaille sur les dynamiques frontalières et anime au sein du laboratoire CNRS PACTE, le groupe de recherche « Frontières, altérité, marges, mondialisation, expérimentation ». Elle est aussi membre fondateur du collectif « antiAtlas des frontières ».

Bordering Europe Abroad: Schengen Visa Policy Implementation in Morocco and Transnational Policy-Making from Below

Soutenance de thèse de Federica Infantino

Institut de Sociologie, Avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles
Université Libre de Bruxelles, Salle Henri Janne, bâtiment S, 15ème niveau
Novembre 2014 à 10h00

The constitution of the European visa regime has deservingly received much scholarly attention. It has been analyzed as part of the policy toolkit that displaces migration control away from the edges of the territory of Europe. Nevertheless, the street-level implementation of this European policy in national consulates remains understudied. This dissertation sheds ethnographic light on Schengen visa policy implementation that is conceptualized as bordering policy. By delivering Schengen visas, state and nonstate organizations achieve the filtering work of borders; this dissertation therefore investigates the day-to-day bordering of Europe abroad and using a comparative approach and focusing on from the theoretical perspective of street-level policy implementation. The analysis builds on a comparative case study: it focuses on the visa sections of the consulates of two old immigration countries, Belgium and France, and one new immigration country, Italy, which implement visa policy in a same third country, i.e. Morocco. This study highlights cross-national differences of visa policy day-to-day implementation that are due to shifting historical backgrounds, national sense-making of visa policy, and distinct organizational conditions. However, the comparative research design and the inductive epistemological approach deployed have revealed processes of transfer at the implementation level, which result in transnational policy-making from below. Informal interactions between actors constitute a ‘community of practice’ based on the desire to share local and practical knowledge rather than expert knowledge in order to address problems linked to day-to-day implementation. The street-level view of visa policy implementation in a comparative perspective reveals that bureaucratic action is aimed at stemming undesired regular migration rather than irregular migration.

La construction d’un régime européen de visas représente un domaine de recherche important. Ceci a été analysé comme un des instruments politiques qui déplacent le contrôle migratoire au delà des limites du territoire européen. Cependant, la mise en œuvre dans les consulats nationaux reste très peu étudiée. Cette thèse analyse la mise en œuvre de la politique du visa Schengen conceptualisée comme politique des frontières. Par la délivrance du visa Schengen, organisations étatiques et non-étatiques réalisent le travail de filtrage des frontières. Cette thèse investigue la construction quotidienne de la frontière européenne à l’étranger en privilégiant la perspective théorique de la mise en œuvre des politiques publiques. L’analyse s’appuie sur un cas d’étude comparé. Elle se concentre sur les services visas des consulats de deux anciens pays d’immigration, la France et la Belgique, et un nouveau pays d’immigration, l’Italie, qui mettent en œuvre la politique du visa dans un même État tiers : le Maroc. Cette étude met en évidence des différences nationales importantes qui sont dues aux différents passés historiques, à l’attribution d’un sens national à la politique du visa, aux conditions organisationnelles distinctes. Toutefois, la méthodologie comparative et l’approche épistémologique inductive choisis ont permis de mettre en exergue des processus de transferts au niveau de la mise en œuvre qui constituent l’action publique transnationale par le bas. Les interactions informelles entre les acteurs constituent une ‘communauté de pratiques’ basé sur le désir de partager un savoir pratique et local qui sert à adresser des problèmes liés à la mise en œuvre au quotidien.

Colloque Les villes arabes : compte-rendu

Compte-rendu par Daniel Meier (CNRS-Grenoble)

Les révolutions de 2011 ont porté au-devant de la scène la centralité des villes arabes dans les évolutions en cours. En révolte, détruite ou recomposée, la ville est un observatoire original et pertinent des grandes mutations sociales, économiques et culturelles que traverse une société.

Où se situe aujourd’hui la ville arabe sur la toile des villes du monde ? Issue d’une riche construction historique, comment fait-elle face aux nouveaux défis et à l’émergence dans l’aire arabe d’une citoyenneté ?
Voir le programme (pdf)

Le colloque Villes du Monde Arabe qui s’est tenu le 23 octobre dernier à l’hôtel de ville à Paris à l’initiative du Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient (CCMO) (http://cerclechercheursmoyenorient.wordpress.com) a retenu notre attention tant sa thématique ne cesse de soulever des enjeux de frontières, en marge des divisions, zonages, répartitions socio-spatiales et autres conflits communautaires affectant les zones urbaines au Moyen-Orient. Dans son introduction, Sébastien Boussois, le Président du CCMO, fournissait une explication à ce phénomène en relevant à quel point les villes sont les moteurs du changement dans cette région, des espaces privilégiés du politique et de ce fait des enjeux de pouvoir.

Quatre panels totalisant une vingtaine de communications ont rythmé la journée. J’ai sélectionné ci-dessous quelques unes d’entre elles qui articulaient de façon saillante différents aspects (politiques, sociaux, militants, géographiques ou culturels) de ces jeux sur l’espace.

Dans sa présentation sur Jérusalem, Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, soulignait la confluence des lignes de clivages qui traversent et divisent la ville en divisant les visions sur celle-ci. Son propos visait a montrer que le caractère sacré de la ville a rajouté une ligne de division entre parties en conflit autour de la « souveraineté divine » du lieu. Militant pour la laïcisation du débat sur la ville et son partage, il notait qu’au-delà des politiques discriminatoires à l’égard de ses résidents Palestiniens, à Jérusalem, « on n’a pas besoin d’un mur pour savoir où sont les souverainetés », en référence à la résolution onusienne 242. Fort pertinemment, il soulignait en conclusion que les récentes reconnaissances de la Palestine par certains Etats (Grande-Bretagne, Suède, etc) sont importantes puisque les Etats ont besoin de connaître les frontières et la capitale d’un Etat qu’ils viennent de reconnaître.

Julien Salingue, doctorant en science politique, a pour sa part montré avec son étude sur la ville d’Hébron en quoi sa division et la dégradation de la situation des Palestiniens dans la zone H2 est un condensé de la situation des Palestiniens en Israël-Palestine. Dominé militairement par l’armée israélienne qui y protège quelques colons fanatiques en raison de la présence d’un lieu sacré, cette zone voit se dérouler un processus de grignotage de la souveraineté palestinienne par technique du fait accompli avec la complicité des forces occupantes. Cela a conduit à la fermeture de 70 commerces et au départ de 40% des familles vivant dans la vieille ville. Ce faisant il a montré tout ce que cette occupation doit à des techniques de ségrégations spatiales sur base ethno-nationale.

L’intérêt de la présentation de Clément Steuer, politologue et chercheur associé au CEDEJ, sur les clivages territoriaux dans la révolution égyptienne est bien sûr d’avoir mis en lumière la spatialisation des soutiens au mouvement révolutionnaire dans les marges désertique et au Sud du pays. Mais plus encore, il montré à partir de l’étude des villes de Tanta et Suez que le retournement politique qui a renversé les Frères Musulmans et le président Morsi a été accompagné (et sanctionné par les urnes) d’un redéploiement des frontières politiques avec l’alliance des anciens révolutionnaires et du Nord du pays avec le régime militaire du général Sissi.

Matthieu Rey, maitre de conférence en histoire, a effectué une comparaison des villes syriennes entre les années 1950-60 et la période actuelle en soulignant le rôle de la ville comme espace d’éveil au politique. Il a ainsi mis en avant la transformation des bourgs ruraux en villes de taille moyenne qui ont dès lors joué un rôle clé dans le soulèvement syrien depuis 2011. Ce faisant il a mis aussi l’accent sur la transformation du mode de contestation politique dans le cadre de la ville, du coup militaire – 41 coups en Syrie depuis l’Indépendance – qui consistait à tenir les lieux clés du pouvoir aux soulèvements des quartiers des villes actuelles signalant à la fois la fragmentation de l’espace urbain mais aussi l’émergence de nouveaux espaces de référence pour l’action que sont les quartiers.

Au plan de la géographie urbaine, la réflexion de Jack Keilo, doctorant en géographie, sur l’organisation de la mémoire à partir des toponymies est particulièrement cruciale lorsqu’il s’agit de façonner l’espace des villes (rue, place, quartier) par les symboles qui font sens pour une population et/ou un pouvoir. A partir d’exemples variés, il a montré les nouvelles « mental maps » que l’organisation de l’Etat islamique a mis en place en renommant les zones (villes et rues) qu’il domine en Syrie. Ce faisant il a également mis en perspective la toponymie du régime baassiste et sa contestation également par les insurgés syriens qui n’hésitent pas à rebaptiser des rues de leur ville avec des noms de martyrs afin de témoigner de la réalité sociale et historique qui s’y déroule.

Au niveau des représentations et de leurs mise en question, le propos de Jean Zaganiaris, enseignant-chercheur, sur « le sexe des villes et les villes du sexe » au Maroc était fort utile pour ouvrir une fenêtre significative sur l’espace culturel dans la production sociale des limites. En effet, il a montré comment la littérature érotique marocaine peut se penser en hétérotopies (Foucault) par rapport au domaine du licite en Islam et s’autoriser des publications au ton libre et libéré pour parler de sexe. Ce faisant, ces pratiques culturelles déconstruisent la polarité classique entre un monde occidental ou la sexualité serait libérée par opposition à un monde musulman ou elle serait taboue.

Vincent Bisson, géographe et politologue, a lui abordé la ville à partir de la question tribale au Maghreb, avec deux cas d’études en Tunisie et en Mauritanie, en cherchant à savoir ce qui se passe lorsqu’un groupe de solidarité (clan, tribu), une asabiyyat, investit une ville. Sa recherche montre l’impact socio-spatial des tribus sur la géographie de la ville mais aussi sur son pouvoir en fonction de critères à la fois historiques mais aussi régionaux, lorsque la asabiyyat tend à devenir un lobby et la ville un butin à se partager. Dans le cas de la Tunisie a-t-il noté en conclusion, il y a eu depuis le début du soulèvement arabe de 2011 un effacement de ces solidarité tribales au profit d’autres lignes de partages entre générations, idéologies ou régions.

Dans son étude sur la banlieue Est de Beyrouth, Jennifer Casagrande, doctorante en géographie et histoire urbaine, met en lumière un système d’apartheid urbain très problématique dans les régions à forte implantation informelle. En effet, c’est en raison de la loi électorale libanaise qui ordonne aux résidents de voter sur leur lieu d’origine et non pas sur leur lieu de résidence que des pourcentages très élevés d’habitants des régions de Roueissat, Zaatrieh, Fanar ou Sad el-Bauchrieh ne peuvent pas voter pour les

services qui les touchent dans les régions ou ils vivent, fractionnant et déconnectant certaines régions d’avec leur habitants. Une autre marginalisation, celle touchant les chiffonniers du Caire (zabbalin) a été présentée par Gaëtan Du Roy, assistant en histoire et chercheur associé au CEDEJ. Ces acteurs bien connu du recyclage des déchets semblent être les éternels figures repoussoir de la marge quand bien même ils occupent aujourd’hui une place centrale dans la représentation de la ville et sont même parfois présentés comme des icônes originales pour le tourisme.

Le colloque, qui a connu une forte affluence, a ainsi mis en lumière les nombreux enjeux de frontières que recèlent les villes au Moyen-Orient, tant l’intrication des problématiques politiques et identitaires s’incarnent dans des dimensions spatiales dont les villes sont les réceptacles.

Festival International de Géographie à St Dié des Vosges

L’antiAtlas est au festival de géographie de St Dié des Vosges, du 3 au 5 octobre
Vernissage le vendredi 3 octobre à 11 h

Musée Pierre-Noël (place Georges-Trimouille) : Conférences guidées le vendredi 3 octobre de 16 h 30 à 17 h 30 et le samedi 4 octobre de 15 h à 16 h.

Expériences cartographiques : « L’anti-Atlas des frontières : Cartographies traverses » par Sarah Mekdjian et Anne-Laure Amilhat-Szary, Marie Moreau du Collectif l’excès, et un groupe de migrants.

Ce dispositif, à la croisée des sciences humaines et de l’art, est issu d’un atelier de cartographie expérimental et participatif. L’atelier a réuni à Grenoble, entre mai et juin 2013, douze voyageurs, alors demandeurs d’asile ou réfugiés, trois artistes, deux chercheuses en géographie…

plus d’informations sur le site du FIG


Photo : Alberto Campi

« Zones d’incertitude », première expo dans les nouveaux murs du centre d’art Frontière$

Le nouveau centre d’art Frontière$ à Hellemmes vient d’ouvrir ses portes pour présenter sa première exposition : « Zones d’incertitude », exposition jusqu’au 12 juillet.

Bernard Lallemand a orchestré cette exposition inaugurale et sélectionné les œuvres parmi tous les noms du Fonds d’art contemporain. Il explique son choix : « Zone d’incertitude se présente comme un espace de questionnement sur la nature des frontières. Où se trouve le normal ? Où se trouve le pathologique ? C’est dans cet état d’esprit que j’ai monté cette exposition. Ici, tout porte à questions. Car la création artistique est une zone d’incertitude où les interrogations qui nous habitent prennent forme. »

Exposition visible jusqu’au 12 juillet, du mercredi au samedi de 14 h à 19 h ou sur rendez-vous. Centre d’art Frontière$, 211, rue Roger-Salengro (métro Hellemmes), Hellemmes. Tél. 03 20 41 52 50.

Plus d’informations sur l’exposition

Border security as Practice

Numéro thématique de la revue Security Dialogue consacré aux pratiques de sécurisation des frontières : Border Security as Practice. Edité par Karine Côté-Boucher, Federica Infantino, et Mark B. Salter

Résumé :

The ambition of this special issue is to contribute to contemporary scholarly analyses of border security by bringing more focus onto a specific field of inquiry: the practices of the plurality of power-brokers involved in the securing of borders. Border security is addressed from the angle of the everyday practices of those who are appointed to carry it out; considering border security as practice is essential for shedding light on contemporary problematizations of security. Underscoring the methodological specificity of fieldwork research, we call for a better grounding of scholarship within the specific agencies intervening in bordering spaces in order to provide detailed analyses of the contextualized practices of security actors.

Informations pour accéder à la publication sur le site SAGE Journals

Frederica Infantino et Andrea Rea : publications

Infantino, Federica. Bordering «fake» marriages? The everyday practices of control at the consulates of Belgium, France and Italy in Casablanca. Etnografia e ricerca qualitativa, 2014, vol. 7, no 1, p. 27-48.

Infantino, Federica et REA, Andrea. La mobilisation d’un savoir pratique local: attribution des visas Schengen au Consulat général de Belgique à Casablanca. Sociologies pratiques, 2012, no 1, p. 67-78.

Voir les présentations de Frederica Infantino et Andrea Rea au colloque international

ABS World Conference – Les frontières post-Guerre froide: tendances modiales et réponses locales

Du 9 au 13 juin 2014, la conférence internationale de l’ABS (Association for Borderlands Studies) à Joensuu (Finland) et St. Petersburg (Russia) va être le premier véritable forum international pour un rassemblement des études des frontières.

Thème de la conférence

La question des frontières (leurs fonctions, leurs significations changeantes et leur symbolisme) est aujourd’hui plus importante qu’elle ne l’a été depuis la fin de la Guerre froide. L’idée commune de dé-frontiérisation, supportée par des notions optimiste de mondialisation et d’un nouvel ordre mondial post-Guerre froide, a été confrontée à la réalité d’une complexification et instabilité grandissante dans le système mondial. Nous pouvons identifier des tendances globales qui changent la nature des frontières et dans le même temps, différentes réactions à ces tendances s’affirment localement.

Toutes les informations sur le site d’ABS
Voir le programme ici