HDR: Israël Palestine, un antiAtlas

Cédric Parizot
Habilitation à diriger des recherches
soutenue le 27 septembre 2021
Aix-Marseille Université
Institut d’ethnologie et méditeranéenne, européenne et comparative
Sous le parainage scientifique de
Dionigi Albera, Directeur de recherche, IDEMEC (CNRS, Aix-Marseille Université)

Télécharger le Vol 1 Synthèse des travaux et les volumes annexes:
– Vol 2 Recueil de publications
– Vol 3 Expérimentations
– Vol 4 Au seuil de la frontière, replier les espaces israélo-palestiniens (Introduction et la table des matières)
– Vol 5 Jeu de cartes
– Vol 6 Jeu vidéo

JURY

Dionigi Albera, Directeur de recherche au CNRS, IDEMEC (Aix-Marseille Université, CNRS)
William Berthomière, Directeur de recherche au CNRS, PASSAGES (CNRS, Université Bordeaux Montaigne)
Riccardo Bocco, Professeur, IHEID, Genève
Lætitia Bucaille, Professeure des universités à l’INALCO, CESSMA (INALCO, IRD, Université de Paris)
Aline Caillet, Maîtresse de conférences (HDR), ACTE (Université Paris 1 — Panthéon-Sorbonne)
Frédérique Fogel, Directrice de recherche au CNRS, LESC (CNRS, Université Paris Nanterre)
Nicolas Puig, Directeur de recherche à l’IRD, URMIS (IRD, CNRS, Université de Paris)

Cédric Parizot – Israël Palestine, un antiAtlas

Ethnographie d’un régime de séparation connecté (2005-2010)

A l’occasion de ce séminaire, je présenterai une approche inédite des transformations des espaces israélo-palestiniens au cours des 30 dernières années. Fondée sur des expérimentations art-science menées à l’IMéRA, depuis 2011, et inspirée de la théorie de l’acteur-réseau et de la physique quantique, cette approche opère une série de déplacements épistémologiques et ontologiques par rapport aux travaux qui ont étudié les recompositions des espaces israéliens et palestiniens à l’aube du 21ème siècle. L’enjeu de ces déplacements n’est pas de substituer un récit à ceux préexistants, mais de remettre en jeu notre rapport à cet objet déjà particulièrement analysé et documenté pour relancer et poursuivre la réflexion à son propos.

Cette présentation a été effectuée le 6 décembre 2017 dans le cadre du séminaire Rercherche, art et pratiques numériques#14

Cédric Parizot est anthropologue du politique, chercheur à l’Institut de Recherches et d’Etudes sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM, CNRS/Aix Marseille Université) et à l’IMéRA (Institut d’études avancées d’Aix Marseille Université)

Recherche, art et pratiques numériques #14 : Israël Palestine, un antiAtlas

Mercredi 6 décembre 2017
10h00-13h00
IMéRA, maison des astronomes
2 place Le Verrier
13004 Marseille

Comité d’organisation : Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean-Paul Fourmentraux (LESA, AMU, Centre Norbert Elias, EHESS), Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

Recherche, art et pratiques numériques est une séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (Lire la suite)

Israël Palestine, un antiAtlas. Ethnographie d’un régime de séparation connecté (2005-2010)

Cédric Parizot, anthropologue du politique, chercheur à l’Institut de Recherches et d’Etudes sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM, CNRS/Aix Marseille Université) et à l’IMéRA (Institut d’études avancées d’Aix Marseille Université)

A l’occasion de ce séminaire, je présenterai une approche inédite des transformations des espaces israélo-palestiniens au cours des 30 dernières années. Fondée sur des expérimentations art-science menées à l’IMéRA, depuis 2011, et inspirée de la théorie de l’acteur-réseau et de la physique quantique, cette approche opère une série de déplacements épistémologiques et ontologiques par rapport aux travaux qui ont étudié les recompositions des espaces israéliens et palestiniens à l’aube du 21ème siècle. L’enjeu de ces déplacements n’est pas de substituer un récit à ceux préexistants, mais de remettre en jeu notre rapport à cet objet déjà particulièrement analysé et documenté pour relancer et poursuivre la réflexion à son propos.

Stéphanie Latte Abdallah et Cédric Parizot – Israël-Palestine : L’illusion de la séparation

Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe 2017
3e édition : Frontière(s)
21 mai 2017, Institut du Monde Arabe, Paris

Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politiste, CNRS/CERI-SciencesPo
Carcéral, frontières et régime de mobilité en Palestine

L’objectif de cette présentation est de montrer en quoi la justice militaire et le système carcéral israéliens sont depuis le début des années 2000 paradigmatiques du régime de mobilité mis en œuvre dans les espaces israélo-palestiniens. Un régime de gestion des populations par le mouvement qui s’appuie sur des dispositifs ultra-contemporains de contrôle des circulations et des frontières et sur des pratiques néo-libérales globales. Ce faisant, certains des mécanismes violents de l’occupation ont progressivement été rendus moins visibles aux yeux des citoyens et colons israéliens et de l’opinion internationale, ce qui était un des buts affichés des experts militaires après la seconde Intifada. L’occupation militaire a alors été repensée dans une optique managériale avec l’objectif de la rendre moins coûteuse économiquement et politiquement.

Cédric Parizot, anthropologue du politique, IREMAM (UMR7310, CNRS, Aix Marseille Université)
Spatialités visqueuses: les espaces du régime de permis israélien

Cette présentation s’appuie sur une étude ethnographique des chaines de médiation formelles et informelles générées par les procédures administratives que les Palestiniens doivent suivre pour obtenir un permis d’entrée en Israël. En étudiant les réseaux à travers lesquels circulent ces interactions, cette présentation tente d’appréhender les dimensions spatiales du régime de permis israélien au-delà des grilles de lecture nationales et territoriales. En me reposant sur le concept de production de l’espace défini par Henri Lefebvre (2000), j’appréhende l’espace, non plus comme un objet ou un container préexistant à un sujet observant, mais comme un flux auquel participe le sujet. Ce changement de perspective permet deux choses: (1) étudier la diffusion du pouvoir et des mécanismes de domination au-delà des hiérarchies entre ethno-classes; (2) montrer que les effets spatiaux des mécanismes de contrôle israéliens ne se manifestent pas uniquement à travers le confinement territorial des Palestiniens mais aussi en imposant des types de textures distinctes aux interactions que développe chaque population. Dans cette perspective, le régime de permis israélien présente un certain nombre de similarités avec les technologies frontalières du capitalisme global et postcolonial.

Voir le texte de la présentation – in English

Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui? Paris: PUF, 2015 par Anne Laure Amilhat Szary

Anne Laure Amilhat-Szary, Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui? Paris: PUF, 2015

Les frontières représentent aujourd’hui un enjeu complexe dans la vie des personnes. Elles relient et divisent, elles se font mobiles, s’individualisent aussi, laissant circuler librement certains et retenant d’autres. Qu’elles s’ouvrent ou se ferment, elles sont à la fois l’objet de politiques publiques spécifiques et une importante ressource pour les intérêts privés. Technique de gouvernement des Etats, elles constituent un levier privilégié du capitalisme marchand. Elles sont le lieu d’exacerbation des processus politiques, sociaux, économiques actuels, un laboratoire de notre époque.

Pour l’heure, les frontières internationales restent les supports d’une citoyenneté qui elle-même fonde la démocratie… Mais la façon dont nos limites vacillent met en évidence le devenir incertain de nos systèmes politiques. Comprendre ce qu’est une frontière aujourd’hui, c’est ainsi interroger l’avenir de nos sociétés et reformuler notre relation au monde.

164 pages, 14 euros

Géographe, Anne-Laure Amilhat Szary est professeure à Grenoble. Membre de l’IUF, elle travaille sur les dynamiques frontalières et anime au sein du laboratoire CNRS PACTE, le groupe de recherche « Frontières, altérité, marges, mondialisation, expérimentation ». Elle est aussi membre fondateur du collectif « antiAtlas des frontières ».

Borders, Mobilities and Migrations, Perspectives from the Mediterranean, 19-21st Century

Avec les contributions de : Aboyante-Yemini, Lisa / Baby-Collin, Virginie / Mazzella, Sylvie / Mourlane, Stéphane / Parizot, Cédric / Regnard, Céline / Sintès, Pierre (eds.)

Collection: Regional Integration and Social Cohesion – volume 13

Ce livre explore les changements dans les processus sociaux, économiques et politiques à la base des mécanismes de gestion de la mobilité et de la cohabitation humaines dans la région méditerranéenne, tout en amenant des comparaisons avec la situation en Amérique. Il se penche sur les politiques publiques qui mettent en place ces mécanismes, à des niveaux étatiques, régionaux et locaux, et explore la façon dont les populations s’adaptent, déjouent ou trouvent des moyens pour travailler autour de ces systèmes.
Ce volume tente également d’évaluer à quel point les réactions des populations concernés peuvent influencer de tels systèmes. S’appuyant sur une perspective historique et couvrant la période du 19ème au 21ème siècle, ce livre questionne l’influence grandissante de processus nés en-dehors de la mondialisation sur les réajustements actuels de la mobilité et des configurations territoriales.

Toutes les informations sur le site des éditions Peter Lang

Soirée antiAtlas des frontières 2

27 février 2014
Rencontre-discussion autour du numéro « Frontières » de la revue Hommes & Migration
La Compagnie, Marseille, France

A l’occasion de la parution prochaine d’un dossier consacré aux frontières, Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes & Migration, invite Catherine Wihtol de Wenden, politologue, directrice de recherches au CERI à Paris et spécialiste des migrations internationales et Virginie Baby-Collin, géographe, Maître de conférences à Aix-Marseille Université et spécialiste des migrations dans le golfe du Mexique.

Avec la mondialisation, une nouvelle cartographie des frontières et des migrations ? Depuis le début des années 2000, la mondialisation a non seulement accéléré les mouvements migratoires, mais elle a aussi reconfiguré les circulations qui contournent désormais les frontières les plus contrôlées. De nouveaux profils de migrants apparaissent, motivés par des considérations plus aptes à développer des stratégies multiples malgré les obstacles et les errances de la clandestinité ? Comment se redessine la cartographie des frontières les plus fréquentées par les migrations internationales ? Peut-on comparer les frontières de l’Europe de Schengen et celles qui séparent le Mexique des Etats-Unis ? Les systèmes de surveillance et de contrôle sont–ils similaires ? Peut-on parler d’une militarisation croissante des frontières ? Quelles sont les incidences concrètes sur les migrants, en terme de tactique de passage, de situation dans le pays d’accueil et de relations avec son pays d’origine ?

Dans le cadre de cette rencontre, l’antiAtlas des frontières a proposé à l’artiste Dalila Madjhoub de présenter le projet artistique qu’elle a réalisé avec Martine Derain en 1998-1999 : En Palestine, il n’y a pas de petites résistances.