Territoire

Elément ou pratique de l’espace ?

Cédric Parizot, Chargé de recherche au CNRS, anthropologue, Institut de Recherche et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman

Présentation dans le cadre du webinaire « Habiter et Participer: La place des territoires dans la recherche culturelle participative », 20 novembre 2020, 14h30-16h30, organisé par le réseau Paricip-Arc. Particip-Arc est un réseau d’acteurs engagés dans la recherche culturelle participative. Ce réseau est coordonné par le Muséum national d’Histoire naturelle et soutenu par le Ministère de la Culture.

Bibliographie

ANDERSON, John, 2012, « Relational Places: The Surfed Wave as Assemblage and Convergence ». Environment and Planning D: Society and Space. 2012;30(4):570-587. doi:10.1068/d17910

CHARTIER, Denis, and Estienne RODARY, 2007, « Géographie de l’environnement, écologie politique et cosmopolitiques. » L’Espace Politique. Revue en ligne de géographie politique et de géopolitique 1

CORTES, Geneviève, et Denis Pesche, 2013, « Territoire multisitué », L’Espace géographique, vol. tome 42, no. 4, pp. 289-292. [En ligne]

GIRAUT, Frédéric, 2008, « Conceptualiser le territoire », Historiens et Géographes, 2008, no. 403, p.
57-68 [En ligne]

LEFEBVRE, Henri, 2000, La production de l’espace. Paris: Anthropos.

LEVY Jacques, 2003, “Territoire” in Dictionnaire de la géographie
et de l’espace des sociétés
, J. Lévy & M. Lussault (eds.),
Paris : Belin, 907-910.

LUSSAULT Michel, 2007, L’homme spatial. La construction sociale
de l’espace humain
, Paris: Le Seuil.

MOINE, Alexandre, 2006, « Le territoire comme un système complexe : un concept opératoire pour l’aménagement et la géographie », L’Espace géographique, vol. tome 35, no. 2 pp. 115-132. [En ligne]

MORIZOT, Baptiste, 2020, Manières d’être vivant. Arles: Actes Sud.

PECQUEUR, Bernard, 2009, « De l’exténuation à la sublimation : la notion de territoire est-elle encore utile ? », Géographie, économie, société, vol. vol. 11, no. 1, pp. 55-62.

Image: White nigths, Anna Guilló.

Stéphanie Latte Abdallah et Cédric Parizot – Israël-Palestine : L’illusion de la séparation

Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe 2017
3e édition : Frontière(s)
21 mai 2017, Institut du Monde Arabe, Paris

Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politiste, CNRS/CERI-SciencesPo
Carcéral, frontières et régime de mobilité en Palestine

L’objectif de cette présentation est de montrer en quoi la justice militaire et le système carcéral israéliens sont depuis le début des années 2000 paradigmatiques du régime de mobilité mis en œuvre dans les espaces israélo-palestiniens. Un régime de gestion des populations par le mouvement qui s’appuie sur des dispositifs ultra-contemporains de contrôle des circulations et des frontières et sur des pratiques néo-libérales globales. Ce faisant, certains des mécanismes violents de l’occupation ont progressivement été rendus moins visibles aux yeux des citoyens et colons israéliens et de l’opinion internationale, ce qui était un des buts affichés des experts militaires après la seconde Intifada. L’occupation militaire a alors été repensée dans une optique managériale avec l’objectif de la rendre moins coûteuse économiquement et politiquement.

Cédric Parizot, anthropologue du politique, IREMAM (UMR7310, CNRS, Aix Marseille Université)
Spatialités visqueuses: les espaces du régime de permis israélien

Cette présentation s’appuie sur une étude ethnographique des chaines de médiation formelles et informelles générées par les procédures administratives que les Palestiniens doivent suivre pour obtenir un permis d’entrée en Israël. En étudiant les réseaux à travers lesquels circulent ces interactions, cette présentation tente d’appréhender les dimensions spatiales du régime de permis israélien au-delà des grilles de lecture nationales et territoriales. En me reposant sur le concept de production de l’espace défini par Henri Lefebvre (2000), j’appréhende l’espace, non plus comme un objet ou un container préexistant à un sujet observant, mais comme un flux auquel participe le sujet. Ce changement de perspective permet deux choses: (1) étudier la diffusion du pouvoir et des mécanismes de domination au-delà des hiérarchies entre ethno-classes; (2) montrer que les effets spatiaux des mécanismes de contrôle israéliens ne se manifestent pas uniquement à travers le confinement territorial des Palestiniens mais aussi en imposant des types de textures distinctes aux interactions que développe chaque population. Dans cette perspective, le régime de permis israélien présente un certain nombre de similarités avec les technologies frontalières du capitalisme global et postcolonial.

Voir le texte de la présentation – in English