Habiter le trouble avec un cyborg anthropolojonglique

1er et 2 Avril 2022
Atelier du plateau,
Paris 19ème

Juin 2021 Sylvain Pascal, jongleur du collectif Protocole, rencontre Cédric Parizot, anthropologue à l’Institut d’études et de recherche sur les mondes arabes et musulmans. A d’eux, ils s’embarquent pour une semaine dans le quartier de Rochebelle à Alès pour la 14ème errance du projet PERIPLE. Au terme d’une semaine de performances de jonglées, de rencontres avec les habitants et d’essais d’anthropologie urbaine, un cyborg anthropolojonglique monte sur scène. Avril 2022, près d’un an après cette première expérimentation, l’anthropologue et le jongleur s’invitent à l’atelier du plateau. Bien plus que la mise en scène d’une communication entre espèces compagnes, ils proposent d’expérimenter d’autres corporéités pour mettre en œuvre leurs pratiques et éprouver les frontières de leurs disciplines.

Recherche, arts et pratiques numériques #31: Nouvelles écritures indisciplinées

Lundi 8 février 2021
14h-17h
Maison des astronomes
IMéRA, 2 place Le Verrier

Le séminaire se tiendra en mode hybride, depuis la Maison des astronomes à l’IMéRA de Marseille qui accueillera les participants,
et via la plateforme ZOOM [Lien vers le séminaire]

Art, design et sciences sociales

Francesca Cozzolino, Enseignante-chercheure, EnsadLab, laboratoire de recherche en art et design de l’École des Arts Décoratifs de Paris. Chercheure affiliée au Laboratoire d’Ethnologie et Sociologie Comparative (LESC, UMR 7186 CNRS/Université de Paris Nanterre)

Lucile Haute, Maîtresse de conférences en design à l’Université de Nîmes, chercheuse associée à EnsadLab, École des Arts Décoratifs de Paris.

Lors de cette séance, Francesca Cozzolino, exposera les enjeux épistémologiques et méthodologiques des nouvelles formes d’écriture en sciences sociales lorsqu’elles croisent la recherche en art et en design à partir de projets de recherche et expérimentations éditoriales développées au sein d’EnsadLab (laboratoire de recherche en art et design de l’École des Arts Décoratifs, de Paris). Dans un deuxième temps, Lucile Haute étudiera les formes de publication de la recherche-création, abordant succinctement les enjeux institutionnels puis se concentrera sur des cas concrets. Le corpus présenté réunira des publications imprimées, numériques et hybrides. Il s’agira d’en étudier la conception éditoriale, graphique et interactive, et jusqu’à leurs écosystèmes techniques. Dans la troisième partie de la séance, les deux chercheuses rendrons compte d’une expérience de publication expérimentale issue d’un projet de recherche-création engagé à EnsadLab et ayant donné lieu à l’ouvrage numérique intitulé : La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo. Le parti pris de cet ouvrage est de proposer des agencements visuels et sonores et des modalités interactives permettant une narration qui témoigne de la création en train de se faire. Il s’agit dès lors de reproduire dans un livre numérique la manipulation des œuvres au moyen non seulement d’une documentation des pièces in situ mais également d’une remédiation des principes interactifs de l’œuvre originale. Comment restituer, remédier ou traduire les expériences sensibles de la visite de l’exposition ? Quelle forme éditoriale donner à ce matériau réunissant des éléments de différentes natures : texte, entretiens, essai, vidéo, photographie ? Quels nouveaux agencements pouvons-nous imaginer entre données textuelles, visuelles et sonores ?

Comité d’organisation

Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)
Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux
perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières.
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Image: Francesca Cozzolino et Lucie Haute

Élisa Ganivet – Esthétique du mur géopolitique

Présentation de l’ouvrage Esthétique du mur géopolitique

Auteure : Élisa Ganivet

Maison d’Edition : Presses de l’Université du Québec, Collection Enjeux Contemporains dirigée par Élisabeth Vallet et Charles-Philippe David, UQAM – Montréal, Chaire Raoul- Dandurand en études stratégiques et diplomatiques. Sortie le 1 er Avril 2016 en France

Préface d’Élisabeth Vallet.

Regard d’une centaine d’artistes sur l’esthétique frontalière historique et contemporaine. Des années après la chute du mur de Berlin, à l’heure de la mondialisation et du libre- échange, une cinquantaine de murs sont toujours érigés dans le monde, notamment autour du territoire d’Israël et à la frontière du Mexique et des États-Unis, où des barrières d’environ 500 km de long se dressent. Si les justifications énoncées par les États sont multiples – immigration clandestine, terrorisme, contrebande, etc. –, l’élévation d’une barrière de séparation semble reprendre une formule ancestrale de rejet de l’autre-étranger et transgresse le principe d’universalité. Sa matérialité archaïque entrant en conflit avec l’image d’un monde postmoderne et technologique, le mur cristallise un malaise qui se doit d’être élucidé par l’art. Sa visibilité et son sensationnalisme en font littéralement l’affiche d’un événement géopolitique, que les artistes investissent. Qu’est-ce qui intéresse les artistes si le mur est conjoncturellement éphémère ? Est-ce ses métamorphoses ou bien son cadre spatiotemporel ? L’auteure de cet ouvrage compare trois murs – le mur de Berlin, la barrière de séparation entre Israël et l’autorité palestinienne et la frontière sécurisée entre le Mexique et les États-Unis – selon leur esthétique développée par trois artistes phares : Joseph Beuys, Banksy et Frida Kahlo. L’étude des contextes, enjeux et missions géopolitiques, appliquée à chaque barrière de séparation, rend compte des failles et des défaillances de systèmes a priori bien huilés. Car si le mur renvoie généralement à l’idée d’être chez soi et protégé, il peut aussi être synonyme d’isolement, que ce soit voulu ou non. Il est la structure physique et symbolique d’une dynamique carcérale.

Photo: Larissa Sansour, Bethlehem Bandolero (performance, video) 2005 © Larissa Sansour. Courtesy of the artist

Résurgences ou éloge de la désexcellence, par Anna Guilló

Carton HDR

Vous êtes cordialement invités à l’exposition et à la soutenance d’habilitation à diriger des recherches en Arts plastiques et sciences de l’art d’Anna Guilló, Université Paris I – Panthéon-Sorbonne, UFR 04

Résurgences – Éloge de la désexcellence

Le vendredi 15 janvier à 14h – Galerie Michel Journiac
47 rue de Bergers 75015 Paris

Composition du jury – Mesdames et Messieurs les Professeurs :
Christine Buignet, Université Toulouse – Jean Jaurès
Miguel Egaña, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Pierre-Damien Huyghe (garant), Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Karen O’Rourke, Université Jean Monnet – St Étienne
Daniel Payot, Université Marc Bloch – Strasbourg

La soutenance sera suivie d’un pot au Bal du Pirate, juste en face.

Conférence – performance : « Data dramatization: Art, Science, Design et data visualization »

Vendredi 12 septembre 2014
Lab de L’Institut culturel de Google,
8 rue de Londres, 75009 Paris

Conférence-performance interrogeant les interactions entre artistes et scientifiques autour de la mise en scène de données :

Roger Malina, astrophysicien et fondateur du ArtSciLab de l’Université du Texas (Dallas)

Andrew Blanton, artiste compositeur

Tommaso Venturini, professeur associé au MediaLab de Sciences Po

Isabelle Arvers, commissaire d’expositions, auteur, critique

De l’anthropologie comme un des beaux-arts ?

Un article de Carine Claude sur Poptronics qui analyse les travaux au croiseement de l’anthropologie numérique et de la création digitale, parmi lesquels Samira (Nicola Maï) et A crossing industry (Cédric Parizot et Douglas Edric Stanley) exposés durant l’antiAtlas des frontières.

« L’anthropologie numérique sort des cénacles universitaires pour se frotter à la création digitale. En témoigne la multiplication des manifestations ouvertes au public, expos, colloques ou festivals, parmi lesquels la deuxième édition des “Anthropologies numériques”, au Cube d’Issy-les-Moulineaux les 19 et 20 mars derniers. L’occasion d’aller observer, entre nouveaux terrains de jeux et questions sur la méthode, comment l’anthropologie se tourne vers l’art pour repenser son approche scientifique. »

Lire l’article sur Poptronics

Paolo Cirio & The Influencers – Street ghosts

Paolo Cirio & The Influencers
Street ghosts
Novembre 2013
Voir le projet

Une action post-numérique réalisée à Barcelone,

Des photographies de personnes trouvées sur Goggle Street view ont été imprimées en taille réelle et affichées sans autorisation à l’endroit où elles ont été prises

Paolo Cirio & The Influencers, Barcelona 2013 from The Influencers festival on Vimeo.

JR – Not a bug splat

Not a bug splat
Installation
Voir le projet

Une installation géante visant les opérateurs de drones réalisée par un collectif d’artistes se basant sur le mouvement Inside out de l’artiste français JR

Depuis les écrans de drones, les personnes que les pilotes visent ont la taille d’insectes. Ils appellent d’ailleurs leurs cibles des « bug splats » (insectes écrasés). Un collectif d’artistes a donc décidé de leur montrer le visage d’une victime, en gros plan.

Ils ont installé un énorme portrait d’une enfant dans la région de Khyber Pukhtoonkhwa, où les attaques de drones sont fréquentes. Des habitants les ont aidés à déplier le poster géant. La petite fille de la photo aurait survécu à un bombardement, mais aurait perdu ses parents dans l’attaque.

Jean Cristofol – Distance et proximité dans un espace multidimensionnel


Jean Cristofol – philosophe, Ecole supérieure d’art d’Aix en Provence, France

L’espace concret dans lequel nous vivons est indissociable des formes dans lesquelles nous nous le représentons. Ces formes mobilisent des connaissances objectives, mais elles engagent aussi un imaginaire dans lequel nous nous projetons. De ce point de vue, l’espace concret n’est pas seulement la résultante de nos pratiques, il est aussi habité par des sujets qui y situent et y identifient des enjeux et il est traversé de fictions et de récits. Les récits et les fictions, dont nous sommes culturellement les héritiers, mettent en oeuvre un espace continu qui s’articule sur les oppositions du proche et du lointain, de la distance et de la proximité, de l’ici et de l’ailleurs. Les frontières y dessinent des lignes de discontinuité entre des entités homogènes. La figure du voyage, celle de l’utopie, le thème de l’ile ou du labyrinthe, celui de la limite et de son franchissement en sont des incarnations. Mais ces figures ne sont pas seulement de libres constructions de l’esprit, elles sont aussi en correspondance avec les médiums dans lesquels elles ont été articulées et elles sont concrètement produites par la relation aux modes d’existence technique et sociaux d’une époque. Quand les échanges et les déplacements sont déterminés par les flux informationnels et que des dispositifs autonomes ubiquitaires agissent sur nos modes de perception et nos capacités directes d’action, comment pouvons-nous les penser et les mettre en oeuvres ? Que devient notre relation à l’espace quand celui-ci se construit dans une complexité qui vient bouleverser les façons de comprendre le sens même de ce qu’on appelle la distance ou la proximité ? Si l’espace dans lequel nous vivons et communiquons est un espace complexe et multidimensionnel, comment pouvons nous en construire la représentation ?

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Voir le programme complet du colloque antiAtlas, Aix-en-Provence 2013

Cédric Parizot – antiAtlas des frontières : une expérimentation art-science


Cédric Parizot, coordinateur du projet antiAtlas, anthropologue, IMéRA, Institut de Recherche et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM – AMU/CNRS), Aix en Provence

A l’aube du XXIe siècle, les fonctions dévolues aux frontières étatiques sont exercées bien au-delà des lieux, circonscriptions et administrations où elles étaient traditionnellement actives. Elles perdent ainsi leur aspect linéaire. Elles adoptent une nature plus mobile, plus diffuse afin de s’adapter à la globalisation. Les acteurs du contrôle sont devenus de plus en plus nombreux ; aux côtés des Etats interviennent aujourd’hui des agences (Frontex en Europe), des entreprises privées, des organisations non gouvernementales… Le contrôle de la circulation des personnes et des biens revêt des formes de plus en plus nombreuses et différenciées. Nos existences sont ainsi traversées par de multiples réseaux et dispositifs d’identification. Toutes ces recompositions doivent être analysées le plus finement possible, en mobilisant une palette étendue de modes d’expression et d’outils critiques.

Voir le programme complet du colloque antiAtlas, Aix-en-Provence 2013