1er et 2 Avril 2022
Atelier du plateau,
Paris 19ème
Juin 2021 Sylvain Pascal, jongleur du collectif Protocole, rencontre Cédric Parizot, anthropologue à l’Institut d’études et de recherche sur les mondes arabes et musulmans. A d’eux, ils s’embarquent pour une semaine dans le quartier de Rochebelle à Alès pour la 14ème errance du projet PERIPLE. Au terme d’une semaine de performances de jonglées, de rencontres avec les habitants et d’essais d’anthropologie urbaine, un cyborg anthropolojonglique monte sur scène. Avril 2022, près d’un an après cette première expérimentation, l’anthropologue et le jongleur s’invitent à l’atelier du plateau. Bien plus que la mise en scène d’une communication entre espèces compagnes, ils proposent d’expérimenter d’autres corporéités pour mettre en œuvre leurs pratiques et éprouver les frontières de leurs disciplines.
14h-17h30
Mercredi 15 janvier 2020
Salle de convivialité des doctorants (nouveau bâtiment)
Maison méditerranéenne des science de l’Homme
5 rue du château de l’Horloge
13094 Aix en Provence
Bus :
Aix-Press A- direction Saint Mitre, arrêt Thermidor
Ligne 8 – Direction Margueride, arrêt Horloge
Comité d’organisation:
Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)
Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux
perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. [Lire la suite]
Deux performances une discussion
Ce séminaire d’un format inhabituel ouvrira une discussion à la suite de deux performances réalisées par des chercheurs en sciences humaines et des artistes de cirque.
Cédric Paga, alias Ludor Citrik, clown et auteur de cirque, et Olivier Tourny, ethnomusicologue et directeur de recherche au CNRS, IDEMEC, ont comme point de départ une enquête de terrain dans un monastère chrétien mixte d’un village arabe en Israël, et s’interrogent sur l’essence même de la musique.
Vincent Berhault, auteur de cirque, metteur en scène et jongleur, et Vincent Geisser, chercheur au CNRS, IREMAM, politiste et sociologue spécialiste de l’Islam en France, s’emparent du concept de laïcité, retournant à ses fondements historiques, touchant du doigt sa complexité et écoutant son vibrato dans la société actuelle.
La discussion avec les artistes sera animée par Heather Barfield, Fullbright Scholar invité à l’IREMAM aura lieu avec les artistes en compagnie de Karima Direche, historienne, TELEMME (CNRS/Aix Marseille Université) et Cédric Parizot, anthropologue, IREMAM (CNRS/Aix Marseille Université)
Hétérographies circassiennes
Le projet Hétérographies circassiennes a été conçu par Cédric Parizot et Vincent Berhault. Il a été réalisé dans le cadre des workshops cirque et sciences humaines qui se sont déroulés en septembre 2019 au CIAM à Aix-en-Provence et présenté une première fois au festival Jours et nuits de cirque du CIAM 2019.
Photo: Jean-François Dars, 2019
Partenariat
antiAtlas des frontières
Compagnie Les Singuliers
Centre international des arts en mouvements, Aix en Provence
Institu d’études avancées d’Aix Marseille Université
Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans
Projet LabexMed
Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme
Temps, Espaces, Langages – Europe Méridionale, Méditerranée
Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative
Aix Marseille université
CNRS
Dans le cadre du Festival Jours [et nuits] de cirque(s) 2019 et du projet Changement de scènes une série de workshops cirque et sciences humaines (22-27 septembre 2019) a réuni des professionnels issus d’horizons variés. Intitulés Hétérographies circassiennes ces workshops ont été conçus par Vincent Berhault et Cédric Parizot avec le soutien du CIAM, du LabexMed, de l’IREMAM, TELEMME et l’IDEMEC. Ils ont amenés, les chercheurs en science humaines et sociales à s’approprier l’écriture circassienne des artistes pour formuler des propositions scientifiques à travers un agencement dramaturgique.
Dans cette pièce, jouée le 28 septembre, Cédric Paga, clown et Olivier Tourny, ethnomusicologue, IDEMEC (Aix Marseille Université, CNRS) s’engagent dans un jeu autour des formes pour parler d’ethnomusicologie.
Vidéo réalisée par Emilie Rossi avec Mathieu Bertéa
Dans le cadre du Festival Jours [et nuits] de cirque(s) 2019 et du projet Changement de scènes une série de workshops cirque et sciences humaines (22-27 septembre 2019) a réuni des professionnels issus d’horizons variés. Intitulés Hétérographies circassiennes ces workshops ont été conçus par Vincent Berhault et Cédric Parizot avec le soutien du CIAM, du LabexMed, de l’IREMAM, TELEMME et l’IDEMEC. Ils ont amenés, les chercheurs en science humaines et sociales à s’approprier l’écriture circassienne des artistes pour formuler des propositions scientifiques à travers un agencement dramaturgique.
Dans cette pièce, jouée le 28 septembre, Karima Direche, historienne, TELEMME (Aix Marseille Université/CNRS) et Angela Laurier, contorsionniste s’engagent dans un jeu autour des formes pour évoquer leurs pratiques de recherche et création.
Vidéo réalisée par Emilie Rossi avec Mathieu Bertéa
Dans le cadre du Festival Jours [et nuits] de cirque(s) 2019 et du projet Changement de scènes une série de workshops cirque et sciences humaines (22-27 septembre 2019) a réuni des professionnels issus d’horizons variés. Intitulés Hétérographies circassiennes ces workshops ont été conçus par Vincent Berhault et Cédric Parizot avec le soutien du CIAM, du LabexMed, de l’IREMAM, TELEMME et l’IDEMEC. Ils ont amenés, les chercheurs en science humaines et sociales à s’approprier l’écriture circassienne des artistes pour formuler des propositions scientifiques à travers un agencement dramaturgique.
Dans cette pièce, jouée le 28 septembre, Vincent Berhault (jongleur, auteur et metteur en scène) et Vincent Geisser, politiste, IREMAM (Aix Marseille Université, CNRS) s’engagent dans un jeu autour des formes pour évoquer les questions liées à la laïcité.
Vidéo réalisée par Emilie Rossi avec Mathieu Bertéa
Oligoptik, frontières intelligentes? est un travail en cours amorcé en 2018 par Vincent Berhault, auteur, metteur en scène, compagnie les Singuliers et Cédric Parizot, anthropologue, IREMAM (Aix-Marseille université/CNRS). Avec Barthélémy Goutet, comédien et Gégory Kamoun, danseur.
Vidéo réalisée par Emilie Rossi sur la base d’une captation effectuée avec Mathieur Bertéa au MUCEM, Marseille le 10 octobre 2019
Partenaires :
antiAtlas des frontières
Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans
Centre international des arts en mouvement
Maison méditerranéenne des sciences de l’Homme
Projet LabexMed
MUCEM
Aix-Marseille université
Centre national de la recherche scientifique
Un blog scénique entre cirque et anthropologie politique
Chroniques à la frontière (30′) est une performance solo, un billet d’humeur théâtral et jonglé, un blog scénique. Au croisement d’un numéro de jonglage, de clown et d’une conférence de science politique, elle interpelle sur les manières dont nous parlons, représentons et pensons les transformations des frontières au 21ème siècle.
Cette expérimentation est la première tentative de collaboration entre Vincent Berhault et Cédric Parizot. Elle a été mise en oeuvre à Aix en Provence, avec le soutien du Centre International des Arts en Mouvement (CIAM). L’objectif était de préparer une pièce art-science pour l’ouverture de l’exposition/colloque Coder et décoder les frontières à l’école d’architecture de Bruxelles.
Pensée comme un dispositif artistique critique, cette expérimentation a tenté d’ouvrir un espace de collaboration entre un circassien et un anthropologue afin de tester, d’éprouver des échanges et des modes d’écritures qui ne sont pas reconnus comme légitimes dans leurs champs respectifs. Le chercheur et l’artiste questionnent ainsi la forme de la conférence et jouent avec les modes de transmission du savoir. Sur scène, par un étrange mélange d’analyses et de manipulation d’objets, tout en s’appuyant sur un récit autobiographique, un personnage décalé oscille entre le mode conférentiel et le mode confidentiel. Vincent Berhault prend la parole et joue avec des objets, des matières aussi variées que des feuilles de papiers, des vestes ou encore des sacs plastiques. Les « Chroniques à la frontière » questionnent l’impact que peut avoir la parole lorsqu’elle est portée par une performance artistique impliquant le corps et la dextérité du geste.
Stimulés par cette première tentative, Vincent Berhault et Cédric Parizot entendent poursuivre leur collaboration. En 2016-2017, le premier à invité le second à participer à l’écriture de Entre, ils envisagent en 2018 la création d’autres « petits objet art-science » entre cirque et recherche anthropologique.
Point H^UT, lieu de création urbaine, Saint-Pierre-des-Corps, 11 mars 2016
Maison des jonglages, La Courneuve, 29 avril 2016
Festival Jours [et nuits], Centre international des arts du mouvement, Aix en Provence, 23 septembre 2017
Université de Bern, Suisse, 8 mars 2018
Maison Méditerranéenne des sciences de l’Homme, Aix en Provence, 28 mai 2018
Institut d’études avancées d’Aix Marseille université, Marseille, 5 juin 2018 MUCEM, auditorium, samedi 29 septembre 2018 à 16h30 Théâtre de l’Echangeur, 20 octobre 2018 à 17h30
Festival du jeu de l’oie, MUCEM, Marseille, 21 juin 2019, auditorium du MUCEM 11h30-12h00
Colloque spectaculaire, Ateneum, 7 décembre 2021, 14h00, Dijon.
Partenariat
Centre International des Arts en Mouvement
Institut de recherche et d’études sur les mondes arabes et musulmans (UMR7310, Aix Marseille Université, CNRS)
Institut d’études avancées d’Aix Marseille Université
Entre est un projet de création artistique à mi-chemin entre le cirque, le théâtre et l’anthropologie met en place un dispositif art-science dont le but est d’explorer les formes alternatives d’écriture que peut offrir le spectacle vivant, et notamment le cirque, à la recherche en sciences sociales.
Hétérographie circassienne, Entre propose ainsi une autre forme d’écriture, au croisement d’une démarche de création et de recherche. Les langages du corps et du mouvement s’associent à la communication verbale, non pas pour tenter de transmettre un message ou une analyse à propos de l’expérience ou du contrôle aux frontières, mais davantage pour amener les spectateurs à s’interroger sur les cadres et les images à travers lesquels ils envisagent et construisent ces phénomènes.
La démarche consiste à rechercher des résonnances entre les sources nourrissant l’écriture et des images évidentes sur le plateau. Sans didactisme, la performance circassienne se fait écho d’une idée, d’un concept ou d’une théorie. Le travail de recherche au plateau est ainsi stimulé et la dimension circassienne de l’écriture apparait particulièrement dans la mise à l’épreuve des corps, de tous les objets (scénographiques ou accessoires) ainsi que dans le questionnement permanent de la relation acteurs – objets – spectateurs.
Grâce au détournement des objets la question des échappatoires dont dispose l’homme face à un grand système de surveillance et de contrôle est aussi abordée. En réinventant l’usage de ce qui les entoure, parfois de manière absurde, les interprètes renvoient autant aux dysfonctionnements des systèmes de contrôle qu’aux multiples façons dont ils sont réappropriés, instrumentalisés et détournés par les entrepreneurs formels et informels qui se saisissent des opportunités générées par les fermetures des frontières aux mobilités humaines.
Photo, Cédric Parizot. Filage, Théâtre d’Arles, novembre 2017
De la mise en scène de la frontière à la déshumanisation des migrants
Entre est une pièce bouleversante, perturbante qui vient remettre en jeu notre rapport aux migrants et aux frontières. A une époque où nos responsables politiques instrumentalisent, à des fins électoralistes, l’arrivée de migrants qui fuient la misère et les guerres, et appellent à la surenchère sécuritaire, cette pièce est d’une grande actualité.
Elle démarre avec une certaine pesanteur, autour d’un récit tragique, celui d’un homme, Merhan Karimi Nasseri, cet Iranien qui resté 16 ans enfermé dans le Terminal 1 de Roissy en attendant de voir dans l’attente d’un règlement de sa situation administrative. D’emblée, la lenteur de ses mouvements et de son rythme d’élocution tranchent avec le rythme effréné avec lequel se déplace quelques passagers en transit. Ce sentiment de déphasage ne cesse de croître, au fur et à mesure que la pièce superpose et mêle, aux prises de paroles de cet homme, enfermé dans la circulation, des scènes qui mettent successivement en jeu le contrôle des flux de passagers, le personnel chargé du nettoyage, la formation de futurs contrôleurs, des humanitaires interviewant des migrants, un chercheur en conférence, etc. La multiplication de ces fragments, l’accélération progressive du rythme du jeu viennent noyer le récit et la vie de cet homme pour leur donner un caractère presque anecdotiques. Et c’est là une des forces de Entre, celle d’insister sur la déshumanisation des migrants qu’entraine toute la dramaturgie autour des frontières contemporaines.
Mais la pièce va beaucoup plus loin. Oscillant entre nouveau cirque et théâtre, alternant entre tragique et burlesque, Entre mobilise une écriture et une mise en scène qui ne laissent jamais au spectateur le temps de s’installer confortablement dans un registre qu’il maîtrise. Entre nous interroge donc doublement : tout d’abord, sur le regard et l’attitude que nous devons adopter à l’égard de ces migrants et du contrôle aux frontières ; et ensuite, sur la légitimité des formes artistiques et scientifiques à travers lesquelles nous pouvons évoquer, penser et aborder les phénomènes qui touchent nos sociétés.
Photo, Cédric Parizot. Filage, Théâtre d’Arles, novembre 2017
Une partie de l’écriture du spectacle résulte d’une recherche au plateau, les interprètes sont donc tous également inscrits comme auteurs au répertoire.
Théâtre d’Arles, scène conventionnée art et création – nouvelles écritures
Cie 36 du mois – Cirque 360
Pôle National des Arts du Cirque de la Verrerie, Alès
L’Espace Périphérique de la Villette, Paris
Accueils en résidence de recherche/labos :
L’échangeur à Bagnolet du 20 au 22 juillet 2015
2R2C Paris – laboratoire de recherche du 12 au 15 octobre 2015.
Centre des arts et du Mouvement (CIAM) Aix-en-Provence – laboratoire de recherche du 24 et 25 février 2016.
Le Point HauT, lieu du pOlau à St pierre des Corps – recherches scientifiques et typographiques du 4 et 11 mars 2016.
Le vent se lève Pantin – laboratoire de recherche du 7 au 8 mai 2016.
Atelier du plateau Paris – étape de recherche avec les interprètes du 30 mai au 4 juin 2016.
Accueils en résidence de création :
Académie Fratellini Saint-Denis – du 27 juin au 2 juillet 2016.
l’Espace Périphérique de la Villette Paris – du 20 au 24 février 2017.
Théâtre Sylvia Monfort Paris –du 27 février au 3 mars 2017.
Cie 36 du mois – Cirque 360 – du 10 au 21 avril 2017.
PNAC de la Verrerie Alès – du 22 mai au 2 juin 2017.
Ville du Plessis-Paté – du 15 au 22 septembre 2017
Théâtre d’Arles – du 23 octobre au 6 novembre 2017.
Soutiens et Subventions :
aide à la production dramatique de la DRAC Ile-de-France
aide à la création pour les Arts du Cirque de la DGCA
soutien de la SACD / Processus Cirque
aide au projet de la Région Ile-de-France
Institut de Recherche et d’Etude sur le Monde Arabe et Musulman (UMR7310, Aix Marseille Université, CNRS)
Institut d’Etudes Avancées (IMéRA) d’Aix Marseille Université
aides à la création de l’ADAMI et de la SPEDIDAM
Représentations antérieures
Théâtre d’Arles, 7 et 8 novembre 2017
La verrerie d’Alès, 10 novembre 2017 Théâtre Le Monfort, Paris, 15-18 mars 2018, Festival des illusions Théâtre de l’Echangeur, 16-20 octobre 2018