Rercherche, arts et pratiques numériques #26: Simulations

10h-13h
Mercredi 16 octobre 2019
Pôle multimédia
Salle des colloques 1
29 avenue Robert Schuman
13080 Aix-en-Provence
Entrée libre

Comité d’organisation:

Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (lire la suite)

Simulations

Antoine Schmitt, artiste plasticien, programmeur
Discutant Douglas Edric Stanley, artiste plasticien, programmeur, professeur à
l’ESAAix et à la HEAD (Genève).

Le terme de simulation informatique renvoie à une pratique fondamentale de la programmation : celle de reproduire, dans un ordinateur et sous forme d’algorithmes, des processus du monde réel. Dans le langage courant, le terme de simulation renvoie soit à la notion de leurre destiné à tromper son interlocuteur (« son chagrin est simulé »), soit à celle d’imitation d’une situation réelle potentielle (« une simulation d’attaque terroriste »). Dans ces deux cas, il y a opposition entre réalité et simulation. J’aimerais explorer ici le degré de réalité de la simulation informatique.
Antoine Schmitt abordera ces questions à travers des oeuvres produites depuis 20 ans et en particulier l’installation Prévisible en cours de finalisation. Le projet Prévisible exploite les données et modèles de prévisions météorologiques et géographiques à long terme issus d’une recherche menée par le bureau d’études GeographR sur l’évolution du climat du Grand site Sainte-Victoire. En se plaçant dans la perspective du climat futur, Prévisible vise à interroger les notions de prévisibilité et de responsabilité dans les réalités complexes.
Antoine Schmitt a été invité par M-topia à concevoir cette œuvre artistique liée à la prospective. M-topia, espace de partage pour développer des initiatives collectives autour de problématiques sociétales, a initié et produit Prévisible avec le soutien du DICREAM et du Conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Photo: Antoine Schmitt, BlackSquarePreview.

Recherche, arts et pratiques numériques #7: quoi de neuf du côté des androïdes ?

10h-13h Mercredi 07 décembre,
IMéRA,
2 place Le verrier,
13004 Marseille

Comité d’organisation : Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, LESA, AMU, EHESS), Cédric Parizot (IREMAM,CNRS/AMU), Manoel Penicaud (IMERAM, CNRS/AMU).

Recherche, art et pratiques numériques est une séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (Lire la suite)

Quoi de neuf du côté des androïdes ?

Emmanuel Grimaud, anthropologue, Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (LESC), Université Paris Ouest Nanterre La Défense, CNRS
La Vallée de l’Etrange. Mises a l’épreuve d’un mystère expérimental, entre robotique et anthropologie

Mon intervention reviendra sur la théorie du roboticien japonais Masahiro Mori, et le rôle moteur qu’elle a joué dans la robotique humanoïde contemporaine. J’aborderai aussi les expérimentations auxquelles nous nous sommes livrés avec l’artiste Zaven Paré, autour du Geminoid au Japon ainsi que l’expérience Ganesh yourself en Inde (un robot qui permet de se mettre à la place de Dieu et d’avoir avec lui une conversation). Je parlerai par ailleurs de la manière dont on a essayé de repenser la vallée de l’Etrange avec l’exposition Persona (MQB). On y confrontait arts premiers et robotique, invitant le spectateur à faire toute une série d’expériences sur les modalités d’attribution d’un statut de personne à des ‘non humains’.

[Lire l’article d’Emmanuel Grimaud]

France Cadet, artiste, professeure à l’école supérieure d’art d’Aix en Provence
Robot mon Amour

France Cadet est une artiste de l’hybridation qu’une armée de robots chien a propulsée sur la scène artistique internationale. Ses animaux de compagnie, elle les a génétiquement modifiés par le code informatique. Leurs mouvements singuliers, tout comme les cartels qui les identifient, nous incitent à repenser notre relation aux machines autonomes qui investissent notre quotidien. Elle poursuit dans la série Robot mon Amour ses hybridations avec des créatures mi-femme mi-robot où vivant et artificiel, chair et mécaniques s’entremêlent. Y a-t-il encore une femme dans la machine ? La question du genre, évidemment, est une problématique sous-jacente du travail de cette artiste aux multiples identités qui nous incite à repenser plus largement notre conception du vivre ensemble.

Angelica Lim, ingénieure en intelligence artificielle, SoftBank Robotics Europe, Kyoto University
Comment construire le cerveau d’un robot depuis l’intelligence artificielle jusqu’à l’intelligence émotionnelle ?

Que reste-t-il à accomplir pour que C3P-0 et Rosie le Robot deviennent réalité ? Angelica Lim explorera les éléments qui composent le cerveau d’un robot, autrement dit son programme interne, en regardant sous la capuche d’un vrai robot compagnon humanoïde