Antonio Augugliaro, Gabriele Del Grande, Khaled Soliman, Al Nassir – On the bride’s side

Antonio Augugliaro, Gabriele Del Grande, Khaled Soliman Al Nassiry
On the bride’s side
Documentaire
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A Milan, un poète Palestinien et un journaliste italien rencontrent cinq Palestiniens et Syriens entrés en Europe via l’île italienne de Lampedusa après avoir fui la guerre en Syrie.

Ils décident de les aider à terminer leur voyage vers la Suède, avec l’espoir de ne pas se faire arrêter en tant que passeurs, en simulant un mariage. Avec une amie palestinienne habillée en mariée et une douzaine d’amis italiens et syriens en tant qu’invités, ils traversent la moitié de l’Europe en un voyage de trois mille kilomètres en quatre jours.

Non seulement ce voyage sensible font rejaillir les histoires, espoirs et rêves des cinq Palestiniens et Syriens, mais aussi révèlent un côté inconnu de l’Europe, une Europe transnationale et irrévérente qui ridiculise les lois et restriction des la Foreteresse, en filmant directement ce qui se passe réellement sur la route de Milan à Stockholm du 14 au 18 novembre 2013.

Voir le projet sur Indiegogo

Lire l’article et interview des auteurs par Marco Mancuso sur Digicult

Nicola Mai – En assemblant Samira : une installation art-science sur l’incorporation des frontières humanitaires


Nicola Mai – LAMES, AMU/CNRS, France, London Metropolitan University, UK

La protection humanitaire des groupes de migrants vulnérables a imposé de nouvelles frontières biographiques. Les migrants cherchent à obtenir la bienveillance de l’Etat et un statut légal en réalisant et incorporant des discours humanitaires mettant l’accent sur la victimisation et de la souffrance. Seuls ceux dont les performances de souffrance en tant que sujets dignes de protection humanitaire sont jugés crédibles et bénéficient d’une telle protection. Genre et sexualité sont devenus des répertoires narratifs stratégiques à travers lequel les frontières humanitaires et biographiques sont inscrites sur les corps des migrants. Le projet Emborders, à la fois projet de realisation cinématographique et de recherche scientifique, reproduit les différentes représentations et les récits des migrants ciblés par la protection humanitaire tels qu’ils ressortent des entretiens avec les autorités, avec des chercheurs en sciences sociales ainsi qu’avec les autres migrants et les familles. Il s’appuie sur des histoires vraies et des gens réels, qui sont jouées par des acteurs afin de protéger l’identité des personnes interrogées originaux et refléter la nature intrinsèquement fictive de toute narration de soi. En utilisant des acteurs pour reproduire de vraies personnes et des histoires de la vie réelle, le projet remet en cause ce qui constitue finalement une réalité crédible et acceptable en termes scientifiques, filmiques et humanitaires. Samira est une installation d’art-science à deux écrans, présentant l’histoire de Karim. Elle assemble différents moments et scripts ethnographiques tels qu’ils sont apparus à travers le travail de terrain à Marseille. Karim est un homme migrant algérien commerçant le sexe, tout comme SAMIRA, la nuit à Marseille. Il a quitté l’Algérie comme un jeune homme dont les seins commençaient à se développer à la suite de la prise d’hormones ce qui lui a permis d’obtenir l’asile en France, en tant que femme transgenre. Vingt ans plus tard, alors que son père se meurt et que Samira/Karim est en passe de devenir le chef de la famille, elle se fait chirurgicalement enlever les seins et se marie avec une femme afin d’obtenir un nouveau passeport lui permettant de retourner en Algérie pour assumer son nouveau rôle.

Slides de la conférence, l’installation Samira.

Voir le programme complet du colloque antiAtlas, Aix-en-Provence 2013