Monica Stephens – The Geography of Hate

Monica Stephens
The Geography of Hate
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The Geography of Hate fait partie d’un projet du Dr. Monica Stephens (Humboldt State University – HSU) qui identifie les origines géographiques des discours de haine sur le net.

Les données qui constituent ce plan sont basées sur les tweets écrits aux USA de juin 2012 à avril 2013 contenant des termes insultants

JR – Not a bug splat

Not a bug splat
Installation
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Une installation géante visant les opérateurs de drones réalisée par un collectif d’artistes se basant sur le mouvement Inside out de l’artiste français JR

Depuis les écrans de drones, les personnes que les pilotes visent ont la taille d’insectes. Ils appellent d’ailleurs leurs cibles des « bug splats » (insectes écrasés). Un collectif d’artistes a donc décidé de leur montrer le visage d’une victime, en gros plan.

Ils ont installé un énorme portrait d’une enfant dans la région de Khyber Pukhtoonkhwa, où les attaques de drones sont fréquentes. Des habitants les ont aidés à déplier le poster géant. La petite fille de la photo aurait survécu à un bombardement, mais aurait perdu ses parents dans l’attaque.

Kari Mulholland – DNA Portrait

Kari Mulholland
DNA Portrait
Documentaire
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DNA Portrait est un documentaire court réalisé par Kari Mulholland. Il se concentre sur le travail de l’artiste Heather Dewey-Hagborg, qui collecte des cheveux tombés dans les espaces publics… pour ensuite séquencer leur ADN afin d’imprimer en 3D des portraits possibles de leurs propriétaires.

Nathalie Loubeyre – A contre-courant

Nathalie Loubeyre
A contre-courant
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Depuis le milieu des années 1990, plus de 20 000 migrants sont morts dans la Méditerranée lors de leur tentative de gagner l’Europe. En juillet 2012, la coalition euro-africaine Boats4People affrète un bateau de la solidarité pour exercer un droit de regard citoyen et défendre la liberté de circulation.

Dès la préparation du projet de bateau de la solidarité, la nécessité de « filmer » cette action est apparue évidente pour l’ensemble des membres de Boats4People. La coalition a donc fait appel à Nathalie Loubeyre, réalisatrice, et Joel Labat, caméraman, qui ont participé à toutes les étapes de la traversée méditerranéenne. Ce support vidéographique revêt une importance particulière pour Boats4People : celle de faire partager une expérience militante hors du commun, celle de sensibiliser, mobiliser l’opinion publique et poursuivre la lutte.

Julian Oliver and Danja Vasiliev – Newstweek

Julian Oliver and Danja Vasiliev
Newstweek
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Newstweek est un outil qui sert à manipuler les nouvelles lues par d’autres gens par l’intermédiaire de connexions sans fil. Construit dans une prise murale anodine, le dispositif semble faire partie de l’infrastructure et permet à des écrivains d’éditer à distance les nouvelles lues sur des appareils sans fil, à l’insu de leurs utilisateurs.

Un nouveau projet d’art-réseau par Julian Oliver et Danja Vasiliev, aux frontières entre surveillance et flux de données.

Hélène Crouzillat & Laetitia Tura – Les Messagers

Hélène Crouzillat et Laetitia Tura
Les messagers
Documentaire
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Des migrants meurent tous les jours, en des lieux éparpillés, sans que l’on ne puisse en garder la trace. Ils disparaissent dans la frontière. Où sont les corps ?

Les Messagers, ce sont ces premiers témoins, ils nomment la mort, s’organisent pour retrouver un nom, un corps ou bâtir une sépulture. Dépositaires de la mémoire des disparus, ils résistent à la disparition de l’humain.

Documentaire produit par Marie-Odile Gazin/The Kingdom, en association avec Périphérie.

Magali Daniaux & Cédric Pigot – Cyclone Kingkrab & Piper Sigma

Magali Daniaux & Cédric Pigot
Cyclone Kingkrab & Piper Sigma
Live stream + Micro fictions

Nous étions à la recherche de lieux où le réchauffement climatique est considéré comme une opportunités de développement, quand nous avons été frappés par un article dans le Figaro, décrivant Kirkenes comme le futur Singapour ! Nous avons décidé d’aller à Kirkenes, au nord de la Norvège, à la frontière russe le long de la mer de Barents. Cette région est une zone importante : avec la fonte des glaces, un passage vers l’Asie s’est créé. Kirkenes, avec son port en mer profonde, va devenir une zone géostratégique comme Sigapour. Mais Kirkenes est également pleine de ressources (pétrole, gaz, bois, minerai). Son emplacement a également une importance géopolitique, la frontière avec la Russie est également la frontière avec l’espace Shengen.

Nous avons déployé une station vidéo permanente, pointée sur la ville et le port. Pendant notre séjour, nous avons écrit une série de 11 textes inspirés par les questions économiques et géostratégiques de la région de Barents, sous une forme calquée sur les événements Facebook. A la fin, les textes sont devenus 11 histoires audio, parlant d’argent, de pétrole, et de réchauffement global.

Depuis qu’ils se sont rencontrés il y a dix ans, le travail commun de Magali Daniaux et Cédric Pigot s’articule autour d’expérimentation et performance. Leurs pièces associent divers media et associent des éléments opposés, avec un goût particulier pour les relations entre la science-fiction et les formes documentaires, l’ingénierie de haute technologie et les contes fantastiques, les matériaux lourds et la sensation de flottement. Débutant avec des installations et des objets plastiques, leur travail s’est par la suite orienté vers des actions artistiques plus immatérielles. Videos, art sonore, musique, recherches olfactives, travaux virtuels frôlant les arts numériques, forment depuis les trois dernières années un cycle de travaux autour du changement climatique, de questions économiques, politiques et géostratégiques, du développement urbain et de gestion alimentaire.

Streaming : mms://88.84.190.77/cam11

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Magali Daniaux & Cédric Pigot – Arctic Tactic

Magali Daniaux & Cédric Pigot
Arctic Tactic
Documentaire radio : 46 min

Kirkenes, Nord de la Norvège, frontière russe, Festival Barents Spektakel, février 2011, -25°. La Reine, des ministres, ambassadeurs, politiciens, diplomates, architectes, artistes, journalistes et chercheurs étaient présents et nous ont donné le plan… Une immersion sonore dans les questions politiques, économiques, géostratégiques et urbaines de l’Arctique aujourd’hui.

Depuis qu’ils se sont rencontrés il y a dix ans, le travail commun de Magali Daniaux et Cédric Pigot s’articule autour d’expérimentation et performance. Leurs pièces associent divers media et associent des éléments opposés, avec un goût particulier pour les relations entre la science-fiction et les formes documentaires, l’ingénierie de haute technologie et les contes fantastiques, les matériaux lourds et la sensation de flottement. Débutant avec des installations et des objets plastiques, leur travail s’est par la suite orienté vers des actions artistiques plus immatérielles. Videos, art sonore, musique, recherches olfactives, travaux virtuels frôlant les arts numériques, forment depuis les trois dernières années un cycle de travaux autour du changement climatique, de questions économiques, politiques et géostratégiques, du développement urbain et de gestion alimentaire.

Atelier de Création Radiophonique, France Culture Radio. Chroniques des mondes possibles, Festival Seconde Nature, Aix en Provence 2013

Ken Rinaldo – Drone Eat Drone: American Scream

Ken Rinaldo
Drone Eat Drone: American Scream
Installation

Cette pièce se compose de deux drones Reaper entrant en collision, montés sur un aspirateur Roomba cracké et reprogrammé. Sur la base du robot s’élève une maison de campagne bucolique, avec des hommes et des vaches miniatures. La pièce évoque les problèmes de la diffusion de l’utilisation des drones, au départ utilisés comme des robots militaires autonomes et qui apparaissent aujourd’hui sur les marchés domestiques du le monde entier.

Comme le savent ceux qui étudient les technologies et les questions de frontières, les drones sont devenus une arme de premier choix pour traverser les frontières et mener des guerres non déclarées. Ces drones et la technologie qu’ils emploient jouent un rôle grandissant dans la politique mondiale et particulièrement dans l’industrie militaire aux Etats-Unis et dans le reste du monde.

Alors que les lobbyistes cherchent à financer davantage de robots militaires et que nous sommes proches de drones autonomes capables de décider par algorithme si une personne est un combattant ennemi ou non, ce travail critique les alliances commerciales telles que celle d’IRobot (producteur de robots militaires et de l’aspirateur domestique Roomba) et des frabricants de drones General Atomics. La pièce questionne et défie cet acte de guerre continue et ses effets sur les populations civiles, surtout dans les régions cibles comme le Pakistan, la Somalie et le Yemen. Le Bureau de journalisme d’investigation basé au Royaume Uni a découvert que sur une période de neuf ans, 400 civils dont 94 enfants ont été tués, en 372 vols.

Cette pièce questionne également la notion de frontières, là où les pays et les lobbys du gouvernement investissent dans l’usage des nouvelles technologies ce qui vient perturber les notions d’autonomie et de frontières.

Drone eat drone est lui même un robot autonome car il utilise une intelligence artificielle programmée par l’artiste. Celui-ci a cracké la programmation et la logique de l’aspirateur Roomba qui révèle beaucoup de similitudes avec les robots militaires.

La pièce confronte les terres des pays étrangers avec l’espace de notre salon et cherche à aider à comprendre les relations entre la consommation de biens domestiques et les complexes de l’industrie militaire qui contrôlent et manipulent de plus en plus la politique étrangère à travers ces machines à tuer robotiques et autonomes.

Joana Moll – AZ: move and get shot

Joana Moll
AZ: move and get shot
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AZ: move and get shot by Joana Moll est une pièce basée sur le net qui montre les flux naturels, humains et animaux dans le paysage de la frontières entre USA et Mexique, à travers l’oeil de six caméras de surveillance.

Ces caméras font partie d’une plateforme en ligne créée par un groupe de propriétaires de terrains à la frontière américaine. La plateforme montre les images de six caméras placées à la frontière. Le but principal de cette communauté est de donner accès au public à des images directes d’immigrants traversant la frontières à travers leurs terres. Chaque caméra est équipée d’un détecteur de mouvement qui déclenche la capture d’images à la moindre vibration du paysage. Ensuite ces images sot envoyées à un serveur et affichées directement sur la page internet.

Alors que le but principal des habitants est de capturer et disséminer des photographies d’immigrants illégaux aux Etats Unis, les caméras sont programmées pour détecter et enregistrer tout mouvement. En délégant la surveillance à une machine, l’intention humaine originelle est perdue, et la volonté première prend la forme d’une collection d’images qui révèlent non seulement les immigrants mais aussi toutes les activités humains, animales et naturelles. La capture d’images devient alors incontrôlable, et peut perdre de son sens.

La pièce est composée de six images indépendantes générées automatiquement grâces aux vues capturées par chaque caméra. Toues les 24h, un robot analyse si de niuvees images ont étét prises. Celles-ci sont enregistrées sur un serveur local et ajoutées de manière algorythmique après la dernière images prise du point de vue correspondant. Ainsi, les images s’étendent, révélant  les différents mouvements qui rythment jour après jour la frontière d’Arizona.

Joana Moll est née à Barcelone en 1982. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts numériques de l’Université de Pompeu Fabra et d’un BA en arts visuels de l’Université Autonome de Barcelone. Elle exposé son travail à l’international dans des lieux tels que les Arts Santa Monica et le musée Picasso de Barcelone, l’Institut Futuro Oi à Rio de Janeiro, l’Albuquerque Museum of Art and History, l’Université de Lancaster au Royaume-Uni et le Collège Ithaca, New York, où elle a reçu un prix pour «Texas Border ». Elle a participé à FILE 2011 un festival d’art électronique à Sao Paulo, FILE 2012 à Rio de Janeiro, ISEA edition 2012 et le Festival Internacional de la Imagen 2013 à Manizales. Elle a également contribué à l’élaboration de projets interactifs pour le Musée des Sciences de Grenade, l’Institut de Paléontologie de Sabadell et l’Université de Pompeu Fabra. Elle collabore activement avec Sauti ya Wakulima project. Elle est membre du comité scientifique et artistique de l’antiAtlas des frontières.

Julie Chansel & Michaël Mitz – La machine à expulser

Julie Chansel et Michaël Mitz
La machine à expulser
Web documentaire
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Il y a aujourd’hui en France métropolitaine et en outre-mer 25 centres de rétention administrative (CRA) ; onze d’entre eux sont habilités à enfermer des familles et des enfants. Des dizaines de milliers de personnes y sont enfermées chaque année, en vue d’être expulsées du territoire. Leur seul délit est de ne pas avoir de papiers. Ces lieux de privation de liberté, de plus en plus sécurisés, échappent à notre regard.

La Machine à expulser parle de ces hommes et de ces femmes qui « disparaissent », dont la vie bascule soudain, lors d’un contrôle d’identité. Placés en rétention administrative pour une durée maximale de 32 jours et bientôt de 45, ils deviennent des « retenus », avant d’être « reconduits à la frontière ».

Nous avons recueilli leurs paroles, entre deux rendez-vous devant un juge, dans l’anonymat de leur chambre du CRA, parfois à quelques heures d’être embarqués vers un pays que, pour la plupart, ils ne connaissent pas. Leur enfermement est double, dans un lieu et dans une procédure complexe. Ce sont eux qui subissent la « politique du chiffre », eux qui nourrissent les « objectifs chiffrés de reconduite à la frontière ».

Avec ce web documentaire, nous avons voulu décrypter « la rétention administrative des personnes en situation irrégulière », interroger l’instrumentalisation de l’étranger, expliciter un acharnement administratif, expliquer des lois de plus en plus répressives, déconstruire un discours politique. Il s’agit pour nous de révéler l’absurdité d’un système et ses conséquences humaines dramatiques. Nous voulons inviter chacun à y réfléchir.

Ce webdocumentaire vous offre une plongée inédite dans le dispositif complexe et déshumanisant des Centres de Rétention Administrative.

Nicola Mai – Samira – Emborders #1

Nicola Mai
Samira – Emborders #1
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Karim est un immigrant algérien vendant son corps comme Samira, la nuit à Marseille. Il a quitté l’Algérie adolescent et s’est enfuit en Italie quand ses seins commencèrent à se développer suite à la prise d’hormones. Dix ans plus tard Karim obtient l’asile politique en France grâce à ses seins qui lui permettent de défendre son cas comme celui d’une femme transgenre risquant le meurtre si on la rapatrie en Algérie.

Vingt ans plus tard, Karim se fait chirurgicalement enlever les seins pour recevoir de son père mourant le statut de chef de famille. Il se marie alors avec une femme pour avoir un nouveau passeport lui permettant de retourner en Algérie pour assumer son nouveau rôle.

Samira la première de quatre installations formées de deux écrans qui constituent le projet de réalisation cinématographique / de recherche Emborders, qui sera finalisé entre 2014 et 2015. Au cours des trentre dernières années, les flux migratoires se sont accrus et diversifiés. Les politiques néolibérales ont inclus le genre et la sexualité parmi les critères d’éligibilité à la protection humanitaire, tout en restreignant l’accès aux marchés du travail dans le Nord. C’est pourquoi la protection humanitaire et le droit d’asile sont devenues des frontières stratégiques, donnant (ou refusant souvent) l’accès aux droits de l’homme et au marché du travail. Emborders questionne la façon dont les frontières humanitaires sont inscrites dans le corps et la subjectivité des migrants grâce à réalisation, l’incorporation et l’internalisation de discours standardisés et européo-centrés de victimisation, vulnérabilité et de caractérisation du genre / sexe. En utilisant des acteurs professionnels pour mettre en scène des vraies personnes, ainsi qu’en juxtaposant les différentes versions du soi qui sont mises en évidence par l’analyse ethnographique et les frontières humanitaires, le projet questionne également les revendications d’authenticité, d’objectivité et de crédibilité qui sous-tendent à la fois l’action humanitaire et la recherche scientifique.

Samira été produit par l’IMéRA et SATIS (respectivement l’Institut Méditerranéen d’Etudes Avancées et leDépartement Sciences Arts et Techniques de l’Image et du Son de l’Université Aix-Marseille) .

Nicola Mai est ethnologue et réalisateur, Professeur de Sociologie et Etudes migratoires au Working Lives Research Institute de l’Université Metropolitaine de Londres. Ses publications universitaires et ses films ont pour objet les expériences et perspectives des migrants qui vendent leur corps et leur amour, insérés dans l’industrie globalisée du sexe pour vivre leurs vies. A travers  des ethno-fictions expérimentales et des résultats de recherches inédites, Nicola Mai met en cause les politiques qui lisent forcément la migration liée au travail sexuel en termes de trafics, tout en portant l’accent sur la complexité ambivalente des dynamiques d’exploitation et d’auto-affirmation qui sont en jeu. Dans sa (Sex Work Trilogy), il explore différentes expériences de renontres entre la migration et l’industrie du sexe.

En 2014 et 0215, Nick sera basé au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie (LAMES, MMSH/Aix -Marseille University), de façon à y réaliser le projet « Queering Sexual Humanitarianism », comparant l’impact des interventions humanitaires ciblant les migrants travailleurs sexuels et les minorités sexuelles en demande d’asile au Royaume-Uni (Londres) et en France (Marseille/Paris) grâce à des protocoles de recherche ciblée et de la réalisation de films expérimentaux.

Joana Moll & Héliodoro Santos Sanchez – The Texas Border

Joana Moll & Héliodoro Santos Sanchez
The Texas Border
Installation audiovisuelle en ligne

The Texas Border est une pièce audiovisuelle en ligne qui affiche les retransmissions live des caméras de surveillance placées par BlueServo le long de la frontière Mexique USA au Texas. BlueServo est une plate-forme Internet gérée par la Coalition du Texas Border Sheriff qui ouvre plusieurs caméras de surveillance à toute personne désireuse de contrôler ceux qui tentent d’entrer aux États-Unis de manière illégale et de déclarer ces actions par le biais d’un site Web. La pièce comprend 64 vidéos, dont une partie des archives BlueServo, qui montrent des tentatives d’incursions sur le territoire américain ayant échoué, conséquence directe des rapports envoyés par les utilisateurs anonymes de BlueServo. L’acte d’observation qui vise à «protéger» le pays, est devenue une performance de surveillance vraiment symbolique réalisée par des citoyens américains, dans laquelle les images qui apparaissent sur les écrans n’ont même pas besoin d’être réelles.

Joana Moll est née à Barcelone en 1982. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts numériques de l’Université de Pompeu Fabra et d’un BA en arts visuels de l’Université Autonome de Barcelone. Elle exposé son travail à l’international dans des lieux tels que les Arts Santa Monica et le musée Picasso de Barcelone, l’Institut Futuro Oi à Rio de Janeiro, l’Albuquerque Museum of Art and History, l’Université de Lancaster au Royaume-Uni et le Collège Ithaca, New York, où elle a reçu un prix pour «Texas Border ». Elle a participé à FILE 2011 un festival d’art électronique à Sao Paulo, FILE 2012 à Rio de Janeiro, ISEA edition 2012 et le Festival Internacional de la Imagen 2013 à Manizales. Elle a également contribué à l’élaboration de projets interactifs pour le Musée des Sciences de Grenade, l’Institut de Paléontologie de Sabadell et l’Université de Pompeu Fabra. Elle collabore activement avec Sauti ya Wakulima project. Elle est membre du comité scientifique et artistique de l’antiAtlas des frontières. http://www.janavirgin.com/

Héliodoro Santos Sanchez (Colima, au Mexique, 1984) détient une maîtrise en arts numériques à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone, en Espagne (2009-2010), un diplôme en arts visuels de l’Université de Guadalajara (2002-2006), et vient de terminer l’atelier de peinture de l’Université de Colima IUBA (1998-2000) et a obtenu un diplôme en art, médias et technologie (art numérique) au Centre de Cultura Casa Lamm, Mexico, DF (2007-2008). Il a également poursuivi différentes études parallèles et des cours en art sonore, graphisme et art contemporain avec les enseignants: Manuel Rocha Iturbide, Ivan Abreu, Betsabeé Romero, Santiago Ortiz et le groupe Graffiti Research Lab, entre autres.

Patrick Lichty – The Private Life of a Drone

Patrick Lichty
The Private Life of a Drone
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The Private Life of a Drone de Patrick Lichty est un travelogue filmé par des drones en vol, explorant la zone autour du Virginia Center for the Creative Arts à Amherst, en Virginie (USA).

Patrick Lichty is a technologically-based conceptual artist, writer, independent curator, animator for the activist group, The Yes Men, and Executive Editor of Intelligent Agent Magazine. He began showing technological media art in 1989, and deals with works and writing that explore the social relations between us and media. He also works extensively with virtual worlds, including Second Life, and his work, both solo and with his performance art group, Second Front, has been featured in Flash Art, Eikon Milan, and ArtNews. He is also an Assistant Professor of Interactive Arts & Media at Columbia College Chicago.

Alban Biaussat – The Green(er) Side of the Line

Alban Biaussat
The Green(er) Side of the Line
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Tracée au crayon vert sur les cartes lors de l’armistice de 1949, la Ligne Verte démarquait jusqu’en 1967 Israël de la Transjordanie et de la bande de Gaza contrôlée par l’Egypte. Depuis l’occupation israélienne de ces territoires, cette ligne est devenue la référence centrale de tous les processus de paix. La légalité de la construction unilatérale par Israël d’un mur de séparation a été contestée par la Cour Internationale de Justice parce qu’elle ne suit pas le tracé de la Ligne Verte.

The Green(er) Side of the Line est un projet photographique qui a pour objectif de matérialiser la ligne d’armistice de 1949, une pseudo frontière tracée en vert sur les cartes, qui sépare Israël des territoires palestiniens occupés. Ce projet a reçu le soutien de la Fondation Al Mamal pour l’Art Contemporain à Jérusalem.
« Au Moyen-Orient, nouveaux concepts politiques, initiatives diverses et slogans se succèdent, mois après mois, pour remplacer les plus anciens qui sont épuisés ou galvaudés. Une référence centrale du conflit Israélo-Palestinien reste toutefois la ligne d’armistice tracée en 1949 à grands coups de crayon vert.

Progressivement tenté, comme tant d’autres avant moi, par une brillante carrière de Messie en cette Terre Sainte, je décidai de faire apparaître la Ligne Verte. Le procédé photographique me servirait de baguette magique. Alors que j’hésitais encore entre plusieurs teintes de vert pour mon ruban de douze mètres de long, certaines personnes critiquèrent mes choix. « Ce vert n’est pas le bon ! » : comme si le tracé de cette Ligne pourtant immatérielle semblait si familier qu’on en connaissait la nuance exacte.

À se promener le long de la Ligne au printemps ou en hiver, elle apparaît, pourtant bien verte. Elle se fait pourtant plus floue à proximité d’un échangeur autoroutier, au milieu de champs cultivés, de vallées ou de collines désertes et fleuries, de terrains toujours pas déminés et de zones militaires juxtaposant des sections de mur, des barbelés et des grillages qui constituent la, finement nommée, « barrière de séparation ». Mais sa validité politique est désormais saturée de discours israéliens et palestiniens souvent contradictoires. Pour toutes ces raisons, la Ligne est aveuglante : elle porte l’espoir de mettre un jour fin aux violences, mais elle demeure artificielle et insaisissable.

C’est cette ambiguïté que je cherche à représenter visuellement, à l’aide de couleurs saturées et de matière plastique, en créant un effet de mouvement de la ligne-ruban, ou en introduisant de larges boules vertes dans le paysage : le chemin qui relie deux points peut en effet prendre une infinité de cours, la ligne droite n’étant qu’une possibilité parmi d’autres.

Ce projet est conçu tel un souffle, léger et absurde, venant troubler les grands yeux verts de la solution majoritairement préconisée de « deux États voisins vivant en paix et en sécurité le long des frontières dès 1967 ». Il s’agit de livrer au regard le paysage réel de cette possible séparation politique, là où ce fut déjà le cas par le passé, en espérant améliorer la compréhension des enjeux et des implications d’une telle perspective. Mon espoir est de communiquer, avec un sourire en coin, ce sentiment d’absurdité qui en saisit plus d’un à l’évocation du partage de cette terre par le moyen de véritables frontières, et d’encourager l’émergence d’une réflexion critique qui permette d’entrouvrir la porte à des alternatives constructives.

Source : Collateral Creations

Born in Paris, France, in 1970 Alban Biaussat moved professionally into photography after years working for international organisations in Eastern Europe, the Caucasus, Central Asia, Africa and the Middle East. Alban Biaussat is interested in exploring creative documentary photography to address complex socio-political issues and their perception. Member of Picturetank, a Paris-based cooperative photo agency, since 2008, he is also co-founder & Director of Collateral Creations, an innovative audio-visual production platform based in Paris, working in partnership with research institutes, policy analysts, international organisations, and corporate clients for communication and advocacy purpose.