Rercherche, arts et pratiques numériques #26: Simulations

10h-13h
Mercredi 16 octobre 2019
Pôle multimédia
Salle des colloques 1
29 avenue Robert Schuman
13080 Aix-en-Provence
Entrée libre

Comité d’organisation:

Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (lire la suite)

Simulations

Antoine Schmitt, artiste plasticien, programmeur
Discutant Douglas Edric Stanley, artiste plasticien, programmeur, professeur à
l’ESAAix et à la HEAD (Genève).

Le terme de simulation informatique renvoie à une pratique fondamentale de la programmation : celle de reproduire, dans un ordinateur et sous forme d’algorithmes, des processus du monde réel. Dans le langage courant, le terme de simulation renvoie soit à la notion de leurre destiné à tromper son interlocuteur (« son chagrin est simulé »), soit à celle d’imitation d’une situation réelle potentielle (« une simulation d’attaque terroriste »). Dans ces deux cas, il y a opposition entre réalité et simulation. J’aimerais explorer ici le degré de réalité de la simulation informatique.
Antoine Schmitt abordera ces questions à travers des oeuvres produites depuis 20 ans et en particulier l’installation Prévisible en cours de finalisation. Le projet Prévisible exploite les données et modèles de prévisions météorologiques et géographiques à long terme issus d’une recherche menée par le bureau d’études GeographR sur l’évolution du climat du Grand site Sainte-Victoire. En se plaçant dans la perspective du climat futur, Prévisible vise à interroger les notions de prévisibilité et de responsabilité dans les réalités complexes.
Antoine Schmitt a été invité par M-topia à concevoir cette œuvre artistique liée à la prospective. M-topia, espace de partage pour développer des initiatives collectives autour de problématiques sociétales, a initié et produit Prévisible avec le soutien du DICREAM et du Conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Photo: Antoine Schmitt, BlackSquarePreview.

Spatialités et temporalités palestiniennes #8: Curating ‘Jerusalem Actual and Possible’

10h30-12h30
Mardi 28 mai 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Curating ‘Jerusalem Actual and Possible’

Kirsten Scheid, anthropology, Department of Sociology, Anthropology, and Media Studies, American University of Beirut
Curating ‘Jerusalem Actual and Possible’ : Political Lessons from a non-Euclidean City

Studying imagination shifts attention to the emergent and yet-possible. In 2018, I co-curated an exhibition that invited Jerusalem audiences to reimagine the city’s “possible” existence by building on ludic spatial-temporal moves that have distilled in contemporary Palestinian art. This paper explores the lessons artistic imaginings of a possible Jerusalem, one not confined to space-time coordinates we use to understand realpolitik, offer the exhibition’s participants and audiences. Following Gell’s call to study art “as a system of action,” I examine the actions that composed this exhibition. I focus on the process architect-artists and research assistants undertook to arrive at a sculptural installation that at once scrutinized, connected, and refashioned Jerusalem for makers and viewers. I argue that the exhibition provided a “critical space,” in reference to Mittermaier’s (2011) study of dreams and imagination, i.e. a semi-physical, sensorially alter-space where actors could analyze the bundling of their lives into incomplete concepts, such as “Palestinian” or “Israeli Arab,” or artificially exclusive ideologies, such as “binationalist coexistence” or “nationalist resistance.”

Photo credit Mikaela Burstow, ‘Analogy’ installation by Elias and Yousef Anastas at the Lutheran School, commissioned for the Jerusalem Show iX, 2018

Spatialités et temporalités palestiniennes #7: La Palestine, une question ?

10h30-12h30
Mardi 21 mai 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

La Palestine, une question ?

Musa Sroor, historien, Université de Birzeit
Retour sur les écrits des ulémas du Proche-Orient au début du XXe siècle

L’objectif de cette étude est de mettre en exergue le regard et le positionnement des savants religieux musulmans (les ulémas) du Proche-Orient au début du XXe siècle vis-à-vis de la question de la Palestine et de sa place dans l’historiographie de la région. Cette recherche permettra également de faire la lumière sur les attitudes de ces mêmes ulémas face à différentes mutations qu’a connue la Palestine durant cette période. À titre d’exemple, nous étudions, à l’égard de la perspective des ulémas proche-orientaux, le changement du statut de la Palestine qui se transforme d’une province de l’Empire ottoman à une région sous occupation britannique dans l’attente de l’application du projet sioniste et de la création d’un État pour les juifs.
L’hypothèse de cette étude part du principe que la question palestinienne n’avait alors nullement suscité l’intérêt de ces ulémas. Cette indifférence peut s’expliquer non seulement par le silence des ulémas à l’égard de la situation en Palestine mais aussi par leur consentement à abandonner la Palestine aux mains des sionistes.

Image: Mufti of Jerusalem 1929, N Lavsky , Wikimedia Commons

Recherche, arts et pratiques numériques #25: l’esthétique du mur

10h-13h
Mercredi 15 mai 2019,
Maison des Astronomes
IMéRA,
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation:
Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (lire la suite)

L’esthétique du mur

Elisa Ganivet, docteure en philosophie, historienne de l’art et manager culturel.
Plein feu sur l’esthétique du mur
Elisa Ganivet proposera une mise en lumière historique de l’esthétique du mur-frontière. L’aller et retour constant de ces deux concepts, pourtant initialement bien définis, pose en effet un problème majeur contemporain a priori lié à une mauvaise gestion de la mondialisation. Comment les artistes se jouent-ils de ce dispositif biopolitique immobile, comment s’approprient-ils ce phénomène géopolitique tangible ? Dans quelles mesures leurs réponses expriment-elles une dénonciation et un éveil sur l’état du monde ?

Catherine Melin, artiste et enseignante, Ecole Supérieure d’art d’Aix-en-Provence et Barbara Satre, Historienne de l’art, Ecole Supérieure d’art d’Aix-en-Provence

Catherine Melin et Barbara Satre se proposent de présenter et d’analyser l’histoire particulière d’un groupe à l’origine d’une action artistique et militante consistant à créer un mur d’escalade sur et contre le mur de la Plaine. Ce dernier, symbole autoritaire insupportable, fait raisonner et associe singulièrement la profonde crise qui secoue les habitants de la ville de Marseille avec les conditions de vie des artistes aujourd’hui.

Photo: Jean-Christophe Lett, Mur de la plaine, Marseille 2019.

Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques #13: bruitisme remix

Mercredi 24 avril 2019
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débat
IMéRA- Marseille, Maison des Astronomes
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation: Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS)

Le séminaire intitulé « Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques » définit clairement son projet dans l’énoncé de son titre : il s’agit d’abord de s’intéresser à l’écoute et aux pratiques de l’écoute, c’est à dire aux pratiques qui à la fois supposent, engagent et déterminent des formes d’écoute. (lire la suite)

Bruitisme Remix

La 13eme séance du séminaire Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques explore l’histoire et la théorie du bruit en musique. En croisant une conférence par Pierre Albert Castanet et une séance d’écoute commentée par Jean-Paul Ponthot, cette rencontre tend l’oreille aux bruits pour en écouter les différentes esthétiques qui ont marqué le dernier siècle musical.

Pierre Albert Castanet : Compositeur et musicologue, clarinettiste et performeur, Professeur à l’université de Rouen et professeur associé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Auteur de Tout est bruit pour qui a peur – Pour une histoire sociale du son sale (Michel de Maule, 2007) et Quand le sonore cherche noise – Pour une philosophie du bruit (Michel de Maule, 2008).

– 100 ans de bruit(s) en musique(s)

Pour les générations classiques ou romantiques, le bruit a toujours été considéré comme un corps sonore faisant partie d’une philosophie négative. S’amarrant aux « bruiteurs » construits à l’aube du XXe siècle par les futuristes italiens pour aboutir à la « Noise » électronique japonaise d’aujourd’hui, l’exposé de Pierre Albert Castanet traitera du matériau bruiteux en tant qu’élément musical à part entière. Parmi maints exemples pertinents, la communication sera émaillée d’écoutes précises : du bruit des machines à la « musique concrète », des percussions de la « musique savante » aux parasites altiers de la « musique pop », du non silence environnemental aux cris revendicateurs du « Free jazz »…

Jean-Paul Ponthot : Président de l’AMI (Aide aux musiques Innovatrices, Marseille) et du festival MIMI (Mouvement International des Musiques Innovatrices). Ancien directeur de l’ESAAix-école supérieure d’art d’Aix-en-Provence.
– L’idéologie du bruit »
L’autonomie d’une classe d’objets appelée son n’a fait qu’augmenter depuis la fin du XIXème siècle, tout au long du XXème siècle et jusqu’à nos jours. Et dans cette classe d’objet le concept de bruit n’a cessé d’évoluer. Le bruit : ce son que l’on ne veut pas entendre n’a cessé de s’enrichir et de se révéler dans sa polysémie dans un environnement de production et de réception d’objet en permanente mutation. De la dissonance subtile à l’agression sonore, le bruit porte en lui une incroyable gamme d’affects modulés par la perception de qui entend (ce son excédentaire et excessif qui agresse par son caractère intempestif). Si désormais dans le champ de la création sonore et musicale nous n’entendons plus les bruits de la même manière il en va de même pour leur écoute. Car le bruit a désormais une histoire et une esthétique et l’écoute devient en soi une discipline nouvelle. Le bruit trouve sa reconnaissance et fonde son autonomie au XXème siècle grâce à 2 phénomènes :
– La très grande liberté formelle que les arts vont prendre qu’ils soient d’inspiration savante ou populaire ;
– L’apparition des techniques d’enregistrement et de reproduction des sons, ainsi que l’approche physique, concrète du son comme matériau.

Spatialités et temporalités palestiniennes #6: La littérature palestinienne en Israël

10h30-12h30
Mardi 23 avril 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

La littérature palestinienne en Israël

Sadia Agsous, Langues et littératures comparées, Fondation pour la mémoire de la Shoah, Centre de recherche français à Jérusalem

– Rashed Hussein : « L’amour et le Ghetto » (الحب ….والجيتو). Yaffa-Yafo, une rencontre spatio-temporelle entre Shoah et Nakba.

La littérature palestinienne en Israël est une littérature de l’espace et du temps qui traduit une identité palestinienne en relation étroite avec la Nakba de 1948, une catastrophe qu’Anton Shammas nomme Sanat al-Ihtilal (l’année de l’occupation). Ses problématiques convoquent à la fois le temps hégémonique (juif-israélien) et l’espace minoritaire (palestinien) pour l’engager dans la notion « nomade » deleuzienne et l’enraciner comme une littérature de résistance marquée par un exil métaphorique. Il s’agit dans notre présentation de lire et d’analyser le poème « L’amour et le Ghetto » (الحب ….والجيتو) écrit en 1963 par Rashed Hussein dans lequel le poète évoque les ruines de Yaffa, la ville palestinienne tout en dialoguant avec « Yaffo », une jeune femme juive, survivante de la Shoah. Il s’agit ici de souligner cet espace littéraire palestinien qui a permis de convoquer à la fois la Shoah et la Nakba pour un entrecroisement mémoriel entre Juifs et Palestiniens que seule la littérature permet et admet à l’heure actuelle, sans pour autant provoquer une concurrence entre ces dernières. Par ailleurs, cet entrecroisement Shoah-Nakba, propre à la littérature palestinienne, met en lumière un espace de mémoire, celui de Yaffa, Jérusalem, Deir Yacine, Haïfa, Lydda qui est porté par des auteurs tels qu’Émile Habibi, Mahmoud Darwich, Ibtissem Azem, Rabai al-Madhoun ou Rashed Hussein. Nous soulignerons, par notre lecture de « L’amour et le Ghetto » l’espace et le temps du poème d’une part,. D’autre part, nous mettrons en exergue ce processus particulier d’appropriation de la Shoah par le poète Palestinien qui traduit une double perspective : atteindre à la fois le lecteur arabe et israélien et valider les arguments d’Amos Goldberg lorsqu’il suggère que la rencontre de ces deux traumas encourage « une pensée binationale » (Goldberg, 2015). Ainsi, le poème de Hussein et la littérature palestinienne en Israël nous permet de faire rencontrer deux espaces, deux traumas, deux temporalités pour narrer la destruction de Yaffa la palestinienne tout en suggérant la possibilité d’une vie commune.

Photo: Zahara Agsous, 2017, Bureau de Mahmoud Darwich, Ramallah, Palestine

Recherche, arts et pratiques numériques #24: du film à la performance, de la performance au film

10h-13h
Mercredi 17 avril 2019,
Maison des Astronomes
IMéRA,
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation:
Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (lire la suite)

Du film à la performance, de la performance au film

Baptiste Buob, anthropologue (LESC-CNRS), Jérémy Demesmaeker, chorégraphe, Cie Dodescaden

– « Les maîtres fous ». Du film à la performance, de la performance au film

Par le projet Performance in abstentia, nous souhaitons concevoir un automate informatique afin de produire des montages en temps-réel à partir d’un corpus audiovisuel composé d’un ensemble de plans-séquences filmés tout au long de l’élaboration de la performance chorégraphique « Les Maîtres fous ». Cet automate sera au cœur d’une installation multi-écran projetant en continu des montages successifs, uniques. S’inscrivant dans les réflexions concernant la qualité performative des archives, l’objectif général est d’expérimenter une façon de « réanimer » des films en les dotant d’une vitalité par laquelle le public pourra s’immerger dans une performance in abstentia. Durant la phase de développement, il s’agira de créer cet automate, notamment en établissant un script narratif, en spécifiant les ontologies au centre du modèle de données ainsi que le jeu des combinatoires qui contraindront l’automate.

Image: ©Cie Dodescaden-Mali Kadi
Légende : Résidence de création pour la performance les Maîtres Fous – avril 2017 – Montevideo, Centre d’art – Marseille

Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques #12: soundscapes modifiés et parataxe sonore

Mercredi 27 mars 2019
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débat
IMéRA- Marseille, Maison des Astronomes
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation: Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS)

Le séminaire intitulé « Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques » définit clairement son projet dans l’énoncé de son titre : il s’agit d’abord de s’intéresser à l’écoute et aux pratiques de l’écoute, c’est à dire aux pratiques qui à la fois supposent, engagent et déterminent des formes d’écoute. (lire la suite)

Soundscapes modifiés et parataxe sonore

DinahBird, artiste et Jean-Philippe Renoult, artiste

DinahBird et Jean-Philippe Renoult sont des artistes du son et de la radio basés à Paris. Leur pratique, autant collective qu’individuelle, exerce des relations esthétiques, mémorielles et sociales à travers le maniement, parfois orthodoxe, parfois détourné, des technologies historiques de transmission.

Gramophone, onde radio, magnétophone, antenne, transistor, télégraphe, ghetto blaster, câble sous-marin… DinahBird et Jean-Philippe mettent en abîme leurs usages, leur mythologie. Adeptes du terrain, ils élaborent des situations d’enregistrements et de ré-injections qui modifient un paysage sonore. Avec le projet Antenna Gods, par exemple, ils matérialisent des champs de fréquences, d’ordinaire secrets, orchestrés par le Trading Haute Fréquence. Leurs recherches sont souvent éveillées par les singularités du lieu ou de la société qu’ils étudient. Ils y puisent des données propres qu’ils activent en rayonnements imagés avec leurs microphones et leurs boites à sons.

Leurs réalisations comprennent des oeuvres électroacoustiques, des installations sonores, des créations radiophoniques et des performances qui actionnent différents protocoles de communications.

Pour le séminaire Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques, DinahBird et Jean-Philippe nous présentent trois projets où la redistribution du son dans l’espace public façonne une perception autre, en interrogeant notre rapport personnel à l’écoute :
– A Box of 78 (DinahBird) : le voyage d’une boîte de disques de 78 tours et d’un gramophone à ciel ouvert sur une petite île reculée de la Colombie Britannique au large de Vancouver.
– Tags Audio Loops (Jean-Philippe Renoult) : un travail photographique et sonore qui procède par la ré-injection d’un sample-boucle en lien avec une zone de chalandise ou une scène urbaine.
– Antenna Gods (DinahBird et Jean-Philippe Renoult) : une cartographie électromagnétique et photographique, en Europe et aux États-Unis, sur le chemin des antennes micro-ondes et des pylônes de transmissions de naguère, devenus le plus rapide outil de communications du Trading Haute Fréquence actuel.

Image : DinahBird et Jean-Philippe Renoult

Recherche, arts et pratiques numériques #23: enjeux esthétiques de l’investigation

10h-13h
Mercredi 20 mars 2019,
Maison des Astronomes
IMéRA,
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation:
Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières. (lire la suite)

Enjeux esthétiques de l’investigation

Bureau d’études, représenté par Léonore Bonaccini et Xavier Fourt
Aliens in Green

Bureau d’études propose un travail de recherche, de collecte et de mise en forme des structures invisibles de la société mondiale. Ce collectif d’artiste créent des cartes, quelques fois à l’échelle d‘un mur entier. Ce sont des représentations graphiques des différents systèmes de pouvoirs, politique, économique, ou médiatique qui combinent la richesse documentaire à la recherche esthétique pour tenter de rendre visibles « les paysages cachés » de notre société, comme les structures étatiques, financières, ou administratives.

Cette présentaiton se concentrera sur les investigations qui ont été réalisées dans le cadre du collectif Aliens in green co-créé avec Ewen Chardronnet et Spela Petric, ainsi qu’avec différents collaborateurs/collaboratrices occasionnel(les). Le travail du collectif tourne autour de la question des perturbateurs endocriniens et l’une de ses formes finales est un théâtre-performance. Différentes formes et dispositifs ont été créés et expérimentés dans ce contexte. Ils présenteront à la fois le contexte d’émergence du travail, ainsi que différents travaux que nous avons réalisés dans ce contexte, et notamment les versions d’un jeu ainsi que des cartographies et autres dispositifs d’information, tournant autour de la question des perturbateurs endocriniens.

Hendrik Sturm, artiste marcheur, neurobiologie, Ecole des Beaux-Arts de Toulon.

Xénophores, les « porteurs d’étrangers »: récit d’une promenade sur le Mont-Royal


La rencontre avec les Xénophores – dans la vitrine du musée Redpath à Montréal – a été le point de départ d’une promenade-enquête sur un parcours de 3 kilomètres sur la pente du Mont-Royal en mai 2017.
Il s’est avéré que cet escargot marin est aussi une métaphore de ma démarche de promeneur-enquêteur en tant que collect(ionn)eur d’histoires sur le chemin. »

Photo: Bureau d’études

Spatialités et temporalités palestiniennes #5: la Palestine a-t-elle un Moyen-Âge?

10h30-12h30
Mardi 19 mars 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Julien Loiseau, historien, IREMAM, Aix-Marseille Université/CNRS

La Palestine a-t-elle un Moyen Âge ?

La Palestine est-elle née (en tant que réalité unifiée, catégorie géo-historique et champ de recherche) en 1948 ? Ou pour le dire de manière moins abrupte, les réalités palestiniennes contemporaines peuvent-elles être inscrites par les acteurs et les chercheurs dans une histoire longue sans perdre leur cohérence ? La place centrale donnée à al-Aqsa dans l’identité palestinienne, ou l’affirmation selon laquelle la Palestine est un waqf depuis l’avènement de l’islam, montrent bien comment l’histoire longue est aujourd’hui convoquée dans les représentations spatiales et temporelles de la Palestine.
On tentera de répondre à ces questions, et par là-même de dépayser la Palestine comme catégorie géo-historique, en replaçant celle-ci dans la longue durée du millénaire médiéval. La Palestine a-t-elle un Moyen Âge comme elle pourrait avoir aussi une Antiquité ou une Modernité ? Tout en maniant avec la prudence requise un chrononyme forgé pour qualifier une période de l’histoire de l’Europe occidentale, on interrogera dans le temps long de l’histoire du Proche-Orient médiéval les moments au cours desquelles la cohérence géo-historique de la Palestine s’est affirmée ou s’est à l’inverse diluée dans d’autres configurations spatiales et temporelles.

Photo: Borne milliaire au nom du calife Abd al-Malik, environs de Jérusalem. (c)RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski

Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques #11 : Contrôle et contre-contrôle sonore de l’espace

Mercredi 27 février 2019
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débats
IMéRA, Maison des Astronomes
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation: Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS)

Le séminaire intitulé « Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques » définit clairement son projet dans l’énoncé de son titre : il s’agit d’abord de s’intéresser à l’écoute et aux pratiques de l’écoute, c’est à dire aux pratiques qui à la fois supposent, engagent et déterminent des formes d’écoute. (lire la suite)

Contrôle et contre-contrôle sonore de l’espace

Juliette Volcler, chercheuse indépendante, coordinatrice éditoriale de la revue Syntone, et autrice de Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son (La Découverte, 2011) et Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore (La Découverte – La Rue Musicale, 2017).
RYBN : collectif d’artistes et groupe de recherche multidisciplinaire rybn.org

Cette séance aborde les usages fonctionnels du son en explorant sa relation au pouvoir et à la planification de l’espace public ainsi que les tactiques de contre-contrôle proposées par les artistes. L’intervention de Juliette Volcler ouvre une réflexion sur les dispositifs sonores disciplinaires, les stratégies de manipulation et contrôle via le son, alors que le projet du collectif RYBN nous propose une approche critique de l’espace hybride contemporain à travers une pratique d’investigation et contre-surveillance dans le milieu urbain par rapport aux réseaux mondiaux de l’évasion fiscale.

Juliette Volcler
L’espace public sonore en question
L’espace sonore est en chantier. Dans ce chantier, nulle alarme du bulldozer, nul marteau-piqueur, mais des silences, des voix, des sons savamment travaillés. Nul ouvrier, mais des designers, des universitaires, des commerciaux, des fabricants d’armes, des sociétés de droits d’auteur, des compositeurs… Se met ainsi en place une géographie acoustique, tout à tout attrayante et répulsive selon les personnes, les lieux ou les moments. Déambulation critique dans la ville émergente à travers une sélection commentée de sons et vidéos.

RYBN
Offshore Tour Operator
Offshore Tour Operator est un prororype de dérive psychogéographique assistée par GPS, qui oriente le marcheur selon les adresses puisées dans la base de données des Offshore Leaks (ICIJ) (comprenant les Offshore Leaks, les Bahamas Leaks, les Panama Papers et les Paradise Papers) géolocalisées par RYBN. Le prototype existe en deux version : une version DIY open hardware et open source fonctionnant sur un rapsberry pi couplé à un GPS, ou une application Android sur téléphone portable. Le projet invite les participants à marcher dans leur ville guidés par une voix, à retracer les lieux liés à ces sociétés écrans, entreprises fantômes et prête-noms pour arpenter les relations entre leurs espaces quotidiens et les flux mondiaux des réseaux d’évasion fiscale.
Le Offshore Tour Operator fait partie du projet The Great Offshore : une oeuvre documentaire qui nous invite à une immersion dans les profondeurs de la finance de l’ombre en rassemblant sous la forme d’une encyclopédie des documents, des récits, des images et des objets glanés au cours de voyages dans différents paradis fiscaux. the great offshore

RYBN présentera Offshore Tour à Marseille le Samedi, à 14h, au départ d’Art-Cade, Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, dans le cadre de La Membrane#7.

Image : RYBN, Offshore Tour, Basel, 2018

Spatialités et temporalités palestiniennes #4: L’économie palestinienne, de quoi parle-t-on (encore)?

10h00-12h30
Mardi 19 février 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Taher Labadi, post-doctorant LabexMed (IREMAM-LEST)

Economie palestinienne : de quoi parle-t-on (encore) ?

De quoi parlons-nous quand nous disons « économie palestinienne » ? Pour répondre à cette question, je suggère de rompre avec un certain discours, voire même avec une certaine approche de l’économie palestinienne qui considère celle-ci sous la forme d’un univers formel et procédural, disposant d’un certain nombre de ressources et prisonnier d’un ensemble de contraintes. Je m’intéresse tout particulièrement au double mouvement de dislocation et de confinement du fait économique palestinien qui accompagne l’établissement de cantons palestiniens jouissant d’une autonomie politique limitée. L’AP est, au même moment, exhortée par ses bailleurs de fonds internationaux à poursuivre toujours plus loin les réformes visant à « assainir » ses institutions et à établir une économie de marché dans les TPO. Des prescriptions qui trouvent un écho favorable auprès d’une certaine élite palestinienne comme l’atteste l’effort soutenu de libéralisation économique conduit par les gouvernements palestiniens successifs depuis une dizaine d’années.

Image: Marché de Bethlehem, Cédric Parizot, 2008.

.

Recherche, arts et pratiques numériques #22: Frontières fragiles, économie et géodata

10h-13h
Mercredi 6 février 2019
Maison des astronomes
IMéRA
2 place Le Verrier
13004 Marseille

Comité d’organisation :
Cédric Parizot (IREMAM,CNRS/AMU), Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias – CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Pénicaud (IDEMEC, CNRS/AMU),
Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières.
(Lire la suite)

Frontières fragiles, économie et géodata

Thomas Cantens, anthropologue, douanier, Unité de recherche de l’Organisation mondiale des douanes, Ecole d’économie de l’Université d’Auvergne

Frontières fragiles et le nexus sécurité, développement et fiscalité : état du projet de recherche

La communication présentera les derniers travaux entrepris sur les frontières fragiles et les questions conceptuelles et pratiques qu’ils soulèvent, à partir de 16 terrains menés entre 2016 et 2018 sur les frontières africaines où opèrent des groupes armés. La communication discutera des stratégies des groupes armés par rapport à l’économie de la frontière, de la compétition fiscale qu’ils s’y livrent avec les appareils d’Etat pour la gouverner et proposera une lecture critique des solutions apportées par les états et de leurs biais calculatoires. Enfin, la communication proposera des pistes de réflexion et présentera des solutions envisagées qui modifient la représentation de la zone frontière et de son économie pour mieux en appréhender la complexité. La présentation de ces solutions technologiques sera l’opportunité d’une discussion sur leur portée épistémologique et politique des outils numériques mobilisés dans le cadre de nos recherches.

Photo: Thomas Cantens, Lac Tchad, 2017

Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques #10: Experiences radiophoniques

Mercredi 30 janvier 2019,
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débats
IMéRA, Maison des Astronomes
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation: Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS)

Le séminaire intitulé « Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques » définit clairement son projet dans l’énoncé de son titre : il s’agit d’abord de s’intéresser à l’écoute et aux pratiques de l’écoute, c’est à dire aux pratiques qui à la fois supposent, engagent et déterminent des formes d’écoute. (lire la suite)

Expériences radiophoniques

Etienne Noiseau, artiste, réalisateur sonore et critique radiophonique, fondateur de la web-revue Syntone, et
RΔΔdio CΔΔrgo : collectif d’artistes (Aurelia Nardini et Christophe Aslanian). raadiocaargo.com

Dans le cadre du séminaire pratique de l’écoute et écoute des pratiques, rΔΔdio cΔΔrgo
s’allie à Etienne Noiseau pour mettre en place un dispositif d’écoute et de performance basé sur deux émetteur FM.
Cette conférence radiophonique utilisera deux émetteurs radio de courte émissions, afin d’émettre à l’échelle de la salle sur deux canaux. L’un des émetteurs diffusera les voix en direct tandis que l’autre émettrait de l’habillage sonore produit lui aussi en direct. Ces différents éléments circuleront d’un canal à l’autre de façon mouvante.
Dans une dynamique de créer du jeu sonore entre les canaux FM mais aussi entre le public et les performeur-conférenciers, cette proposition implique que le public vienne muni de radio FM ou d’appareil de type téléphone portable munis d’un récepteur FM.
Lors de cette conférence radiophonique, le public se retrouvera dans une position double à la fois auditeur mais aussi relai possédant plusieurs possibilités de diffusion et de jeu: canal 1, canal 2, le volume de la radio ou ne rien émettre. Ainsi le public aura pour consigne de jeu sonore de produire non pas la meilleur émission radiophonique mais bien la meilleure réception de celle-ci.
Le but de cette chaîne de production émission-relai-diffusion est de produire et créer collectivement un paysage radiophonique et organique constitué de mots, de sons, de modulations et de musique afin de dérouler une conversation sonores et hybrides.
C’est au coeur de ce dispositif qu’Etienne Noiseau et rΔΔdio cΔΔrgo échangeront autour de leurs pratiques respectives.

Image: rΔΔdio cΔΔrgo

Recherche, arts et pratiques numériques #21 : Représenter l’exil en Méditerranée aujourd’hui

10h-13h
Mercredi 16 janvier 2019
Maison des astronomes
IMéRA
2 place Le Verrier
13004 Marseille

Comité d’organisation :
Cédric Parizot (IREMAM,CNRS/AMU), Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias – CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Pénicaud (IDEMEC, CNRS/AMU),
Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières.
(Lire la suite)

Représenter l’exil en Méditerranée aujourd’hui

Elsa Gomis, School of Art, Media and American Studies, University of Anglia, Norfolk
Retours à mi-parcours sur un doctorat par la pratique

L’intervention se déroulera en trois temps. Elle débutera par une introduction permettant de situer les ambitions du travail doctoral en cours au plan théorique. Un flm d’une durée 1h15 environ, Te People Behind Te Scenes (Ceux qui sont en coulisses) faisant partie du volet pratique de la recherche sera ensuite projeté. Il sera suivi de la présentation de quelques images permettant de situer le contexte esthétique, le déroulé du tournage et l’apport du flm au regard du plan critique initialement exposé. L’intervention s’achèvera par un échange d’une demi-heure environ avec l’assistance.

Image: The People Behind The Scenes, a feature film to be released in 2019.

Spatialités et temporalités palestiniennes #3: Penser l’espace : territoire, réseau, maille

10h00-12h30
Mardi 15 janvier 2019
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih
Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Cédric Parizot, anthropologue, IREMAM, CNRS/Aix Marseille Université
Penser l’espace : territoire, réseau, maille
A partir de mes enquêtes ethnographiques et d’une revue de la littérature existante, je mettrai en perspective trois types d’approches pour penser les espaces israélo-palestiniens. Tout d’abord, les analyses issues de l’imaginaire territorial et national; je présenterai ensuite les analyses inspirées du modèle visuel du réseau, et enfin celles qui reprennent à leur compte l’image de la maille. Je montrerai ainsi combien chacune d’entre elles organise l’expérience et les questionnements des chercheurs et de nombreux autres observateurs autour de l’articulation des espaces israélo-palestiniens et les inscrivent dans des conceptions politiques particulières de ces espaces et de ces populations.

Image : Anna Guilló, Découpe, 2017. Dessin mural, dimensions variables.

Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques #9: Histoires, reconstructions virtuelles des espaces acoustiques

Mercredi 19 décembre 2018,
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débats
IMéRA, Maison des Astronomes
2 Place Le verrier
13004 Marseille
Entrée libre

Comité d’organisation: Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS)

Le séminaire intitulé « Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques » définit clairement son projet dans l’énoncé de son titre : il s’agit d’abord de s’intéresser à l’écoute et aux pratiques de l’écoute, c’est à dire aux pratiques qui à la fois supposent, engagent et déterminent des formes d’écoute. (lire la suite)

Musiques, Histoires, Reconstructions virtuelles des espaces acoustiques

Mylène Pardoen, docteur en musicologie, spécialiste d’archéologie du paysage sonore, chercheur à la Maison des Sciences de l’Homme de Lyon-Saint-Étienne, et Julien Ferrando, musicien, maître de Conférences et responsable du secteur musique et sciences de la musique de l’Université d’Aix-Marseille, membre du laboratoire PRISM (AMU/ CNRS)

Si le rapport entre lieu de création, geste musical et acoustique font sens depuis des millénaires dans l’histoire des pratiques, avec le développement des technologies du son, de sa captation à ses écoutes, s’est posée la question de la restitution d’espaces virtuels sonores et de l’impact sur le geste musical. En outre, l’écologie sonore à partir des travaux de R. Murray Schafer, a permis de faire prendre conscience de l’importance de notre « milieu ambiant », des sons qui nous entourent et de notre propre place dans le monde. En droite ligne, la captation de la musique et la restitution de l’espace sonore, sont devenues progressivement une préoccupation des artistes et des ingénieurs du son. Dès les années 2000, des musiciens ont cherché à se rapprocher des captations multicanales issues du cinéma. Alors que ce type de recontextualisation n’était – il y a peu – que du domaine de l’imagination, les évolutions notoires de la captation et de la diffusion en trois dimensions, ainsi que le développement de projets tels que Hyper Radio (Radio-France), RevisMartin (David Fiala CESR Tours) ou le Projet Bretez (Mylène Pardoen, MSH -LSE-USR Lyon) ont permis d’ouvrir le champ de la réflexion autour de l’objet patrimonial virtuel. L’arrivée des nouvelles technologies du son a rendu possible la duplication virtuelle de l’acoustique d’un lieu. En parallèle, l’archéologie expérimentale et les modélisations 3D ont permis de reconsidérer les représentations visuelles des monuments historiques. L’évolution des rendus « Binaural » (son 3D avec casque) a ouvert des perspectives innovantes, tant sur le plan de l’étude des pratiques musicales, de la musicologie que des sciences du son. De fait, l’immersion permet de dépasser les cadres habituels de production et de créer des situations nouvelles de re-création et de diffusion du patrimoine.

Cette séance vise à aborder ces développements à travers deux projets reposant sur une interdisciplinarité Arts-Sciences mettant en œuvre les liens croisés entre les pratiques artistiques, l’interprétation musicale patrimoniale, l’acoustique et les techniques du son multicanal et l’archéologie expérimentale : le Projet Bretez [Restitution 5D d’un quartier de Paris] et le projet I.M.A.P.I – [Immersion Musicale en Acoustique Patrimoniale Immersive] / Avignon 3D.

Le Projet Bretez, conçu et dirigé par Mylène Pardoen, est une restitution d’un quartier de Paris durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Initialement Bretez est une réponse à la demande de musées qui désiraient apporter une dimension sonore à leurs expositions. À l’image de l’archéologie, ce projet propose des modèles qui reposent sur des critères scientifiquement valides, en travaillant à partir de sources vérifiées et recoupées. En parallèle, le projet repose sur une récolte d’objets sonores qui entrent dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine immatériel (lieux, pratiques artisanales, objets…). La finalité est de comprendre comment s’articulaient les espaces sonores dans l’Histoire, mais également de tenter de mesurer et de comprendre le degré de sensibilité aux facteurs sensoriels et son évolution dans le temps.

I.M.A.P.I – [Immersion Musicale en Acoustique Patrimoniale Immersive] / Avignon 3D est né d’une nécessité. Suite aux mutations esthétiques et technologiques qui ont touché les relations entre les arts et les sciences dès la seconde partie du XXe siècle, de nombreux musiciens-interprètes explorant les répertoires patrimoniaux se questionnent sur ce que pourrait être le geste musicien replacé dans son contexte de création aussi bien musical qu’architectural. Il s’agit, en effet, pour eux de questionner l’acoustique « historique » (disparue) d’un lieu de production patrimoniale.

Image: Projet Bretez

Spatialités et temporalités palestiniennes #2: Le texte littéraire comme rhizome spatio-temporel

10h30-12h30
Mardi 18 décembre 2018
Salle André Raymond
IREMAM
Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
5 rue du château de l’horloge
13094 Aix en Provence

Spatialités et temporalités palestiniennes

Organisation: Julien Loiseau, Cédric Parizot et Sbeih Sbeih

Ce séminaire interrogera les modalités de construction de la Palestine comme objet d’étude et leurs effets sur la structuration du champ de la recherche. Cette démarche est nécessaire dans un contexte où le conflit israélo-palestinien continue de structurer fortement les cadres à travers lesquels nous pensons, nous analysons et nous représentons la Palestine. En confrontant des travaux récents d’historiens, d’anthropologues, de politistes, de sociologues, de géographes ou de littéraires nous fixons deux objectifs principaux. D’une part, il s’agira de mettre en évidence les multiples constructions spatiales et temporelles auxquelles renvoie la Palestine et les dépayser. D’autre part, nous nous efforcerons de développer une réflexion critique sur nos propres approches, méthodes et objets de recherche.

Le texte littéraire comme rhizome spatio-temporel

Béatrice Bottomley, Master du Département d’études moyen orientales (DEMO), Aix Marseille Université
La construction du temps et de l’espace dans ‘An al-bilād wa-l-fanādiq, (Sur le pays et les hotels), de Raji Bathish.

‘An al-bilād wa-l-fanādiq (Sur les pays et les hôtels) est un recueil de nouvelles de l’écrivain palestinien contemporain Raji Bathish, édité en 2006. J’aborde la déconstruction du temps chronologique qu’il opère au travers de cette collection de nouvelles et à l’intérieur même de chaque nouvelle. Partant des temporalités vécues que décrit l’auteur d’’An al-bilād wa-l-fanādiq je m’interroge sur leur enchevêtrement et sur leur dimension hétérotopique. A partir de cette analyse, je développe une réflexion autour du caractère rhizomique de l’espace-temps d’ ‘An al-bilād wa-l-fanādiq et sa capacité à contester les constructions de l’espace et du temps portées par les récits hégémoniques dans les espaces israélo-palestiniens.

Photo: Beatrice Bottomley

Recherche, arts et pratiques numériques #20 : Drone-Art

10h-13h
Mercredi 12 décembre 2018
Maison des astronomes
IMéRA
2 place Le Verrier
13004 Marseille

Comité d’organisation :
Cédric Parizot (IREMAM,CNRS/AMU), Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias – CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Pénicaud (IDEMEC, CNRS/AMU),

Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières.
(Lire la suite)

Drone-Art

Gaëtan Bailly, photographe-vidéaste indépendant, Jeanne Drouet, anthropologue, Centre Max Weber (UMR 5283), Adelin Schweitzer, artiste (performances immersives, expérimentations audiovisuelles et nouvelles technologies), Marie-Thérèse Têtu, socio-anthropologue, Centre Max Weber (UMR 5283), Pina Wood, artiste (performeuse, dramaturge et interprète)

Enquêter avec Jules. Retours sur l’expérience des dronards à Villeurbanne

Les Dronards est un collectif d’artistes pluridisciplinaire fondé en 2014. Il est rejoint par deux socio-anthropologues lorsqu’il « atterrit » à Villeurbanne, en juillet 2017. L’épisode villeurbannais s’articule autour de la dérive urbaine de Jules, un rover (engin roulant télécommandé) équipé d’une caméra légère, dans deux quartiers de la ville, Grand Clément et Bel-Air-Les-Brosses.

Le matériau produit durant l’été 2017,- soit de courtes pastilles vidéos retraçant les pérégrinations de Jules et ses acolytes, jour après jour -, nous servira de base ou tremplin pour dégager les multiples enjeux du projet. Chaque intervenant, artiste ou chercheur, ouvrira un ou deux axes de réflexion qui lui semble prépondérant sur la base d’un extrait projeté. Où il sera question des modalités spécifiques de l’enquête, des modes de rencontre et d’interaction, de différents « points de vue filmiques », de l’interaction homme-machine, etc. Ce retour d’expérience s’ouvrira sur un échange autour et en présence de Jules.

Photo: Gaëtan Bailly

Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques #8: écologies sonores, écosophie et communs auditifs

Mercredi 21 novembre 2018,
9h30-13h00
Maison des Astronomes, IMéRA
2 Place Le verrier
13004 Marseille

Comité d’organisation: Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS)

Le séminaire intitulé « Pratiques de l’écoute, écoute des pratiques » définit clairement son projet dans l’énoncé de son titre : il s’agit d’abord de s’intéresser à l’écoute et aux pratiques de l’écoute, c’est à dire aux pratiques qui à la fois supposent, engagent et déterminent des formes d’écoute. (lire la suite)

Ecologies sonores, écosophie et communs auditifs

En partant de l’intervention de Roberto Barbanti sur la pensée écosophique, cette séance explore des nouvelles approches théoriques et pratiques à l’écologie du son pour proposer une vision de l’écoute comme fabrique du commun.

Roberto Barbanti, philosophe, Professeur au département d’Arts plastiques de l’Université Paris 8, directeur de l’équipe de recherche Théorie Expérimentation Arts Médias et Design (TEAMeD/AIAC)
Écosophie et écoute du monde
Le concept d’écosophie a été forgé dans la philosophie des années 1970-1980 et a trouvé un certain intérêt dans l’esthétique depuis seulement une dizaine d’années. Intrinsèquement porteur de complexité, ce concept renvoie simultanément à la nature et à la société ainsi qu’à la psyché individuelle et à la dimension imaginative. L’écosophie semble donc dépasser les conceptions philosophiques qui ont dominé l’esthétique depuis le début du XIXe siècle. En effet, elle (ré)-inscrit immédiatement la question esthétique, imaginative-expressive-sensorielle, au sein du monde social et naturel dans une vision inédite de l’œuvre et de l’auteur. Une nouvelle façon d’entendre les arts à l’écoute du monde.

Makis Solomos, musicologue, professeur à l’Université Paris 8, directeur de l’unité de recherche Musidance
L’écoute musicale comme construction du commun
Dans la tradition musicale idéaliste, l’écoute s’apparente à la plongée dans l’univers singulier de l’œuvre musicale, conçue comme monade où chaque élément de la réalité a sa représentation : écouter signifie s’immerger dans une intériorité qui forme un monde en soi. La conséquence de cette forme d’écoute est une relative surdité à son environnement immédiat. Certaines formes d’addiction aurale actuelle, bénéficiant notamment du productivisme consumériste, renforcent jusqu’à la caricature cette surdité. C’est sans doute pourquoi de nombreux artistes d’aujourd’hui, et notamment ceux gravitant autour de l’écologie acoustique ou sonore, renversent la perspective et pensent l’écoute comme manière de se mettre en relation avec le monde. Cela passe souvent par une relative disparition de l’œuvre (au profit de processus) et par un recentrement sur l’acte même d’écouter. Ce renversement n’est pas seulement un choix esthétique, il est aussi politique : il met en avant l’idée que l’écoute peut être construction du commun.

Grant Smith, artiste , co-fondateur du collectif Sound Camp
Acoustic Commoning. Expérimentations avec le son en temps réel d’un lieu à l’autre
SoundCamp est un collectif d’artistes basé à Londres travaillant sur le son et l’écologie. Depuis 5 ans, le collectif anime des ateliers, des collaborations, des installations, des performances et des conférences autour du live streaming, en particulier de la carte sonore et des outils numériques en temps réel développés par Locus Sonus. La notion d’écologie de SoundCamp est liée au livre Les trois écologies (Paris, Galilée, 1989) de Felix Guattari pour insister sur les liens entre les écologies des environnements, des organisations sociales et des subjectivités. Ce qui est important, n’est pas seulement qui nous sommes – en train de penser, écrire, écouter – mais aussi où nous sommes, dans quels types de structures et de processus, et comment ceux-ci conditionnent nos contacts avec des lieux à la fois éloignés et proches. Dans le cadre de ce séminaire, nous présentons une analyse des nos expérimentations sur le son et les lieux sous des intitulés que nous proposons à la discussion. Il s’agit de comprendre ce qui pour nous est une pratique se déroulant dans un lieu spécifique, et d’essayer d’imaginer (probablement plus tard et ailleurs) ce que cela pourrait être. Ces intitulés incluent : « temps réel + décalage » ; « être chez soi » ; « déchets d’écoute : de la carte de recensement – musée à … » ; « écologies de la transmission » ; « communs acoustiques».

Prochaines séances

19 décembre 2018, 9h30-13h
Musiques, Histoires, Reconstructions virtuelles des espaces acoustiques
Avec Mylène Pardoen et Julien Ferrando

30 janvier 2019, 9h30-13h
Expériences radiophoniques
Avec Etienne Noiseau et rAAdio cAArgo